Les discours préparent et inspirent les actes
Cet argument est utilisé dans les débats La liberté d'expression doit-elle être limitée ?, Pour ou contre le wokisme ?, Faut-il débattre avec l'ennemi ?, Éric Zemmour est-il fasciste ? et Le Rassemblement national est-il un parti fasciste ?.
Cet argument est une justification de Certaines idéologies causent des comportements violents, Certains débats sont humiliants voire déshumanisants envers les personnes qu'ils visent, Il faut limiter la liberté d'expression pour lutter contre les propos incitant à la haine, La liberté d'expression totale est le paravent des populistes et des fascistes, Laisser s'exprimer des discours dangereux, c'est leur permettre de faire des adeptes et Les attaques violentes contre les ennemis de l'extrême-droite se multiplient.
Cet argument est une objection à Aux Etats-unis, la liberté d'expression est totale, elle ne s'est pas autodétruite, Gauche et droite justifient la censure par l'idée que les citoyens sont trop immatures pour juger par eux-mêmes, Il n'y aurait aucun inconvénient à une liberté d'expression totale pour des personnes sûres de leurs idées, Il ne faut pas confondre discours et actes, La haine est un simple sentiment, qui n'implique pas forcément de passage à l'acte et n'a pas à être judiciarisé, Le wokisme refuse le débat et considère que la moindre déviance de sa ligne doit être censurée, Le wokisme s'oppose à la liberté d'expression, Les injures ne sont pas des actes, Les paroles et les images ne sont pas des actes et Les paroles ne sont pas des actes.
Résumé
Citations
« « A ILGA-Europe, nous disons depuis des années que les discours de haine sous toutes leurs formes se traduisent par de la violence physique », a commenté la directrice de la branche européenne d’ILGA, Evelyne Paradis. »
« Quiconque utilise un langage haineux contre la communauté LGBTQ+ doit réaliser que ses mots comptent, que ses mots peuvent inspirer la violence contre des personnes aimantes innocentes. »
« Ce contexte est aussi celui de la recrudescence des discours anti-LGBTI+, et tout particulièrement de discours anti-trans, dans la vie quotidienne, dans le débat public, sur Internet et les réseaux sociaux, dans les médias. Ces discours encouragent les passages à l’acte. En 2022, SOS homophobie recensait une agression physique tous les deux jours à l’encontre d’une personne LGBTI+, en se fondant sur les témoignages recueillis par l’association, la réalité étant sans doute plus sérieuse encore. »
« [Le] principe [de liberté d'expression absolue] a été cruellement mis à l’épreuve à Charlottesville, en Virginie, souligne Quartz. Les nazis ont été autorisés à manifester et à s’exprimer. Cela n’a pas apporté plus de liberté pour tous. La manifestation a fini, comme on pouvait s’y attendre, dans une horrible violence. Un des participants au défilé des suprémacistes blancs a foncé en voiture dans une foule de contre-manifestants pacifiques, tuant une femme du nom de Heather Heyer »
Références
- États-Unis : la tuerie du Club Q, conséquence des discours de haine anti-LGBTQI+, Maëlle Le Corre, Madmoizelle.com, 21 novembre 2022.
- Le racisme commence par des mots et finit par des crimes, Smaïn Laacher, Dominique Sopo, Libération, 10/01/2023.
Justifications
-
De nombreux cas de violences haineuses découlent d'un discours haineux tenu par une personnalité en vue
-
Les terroristes ne se radicalisent pas tous seuls
-
Il n'y a pas de démarcation claire entre expression et action
Objections
-
Seuls certains discours incitent directement à des actes, notamment les appels au meurtre
-
On ne peut pas savoir si certains discours préparent des actes, car chacun fait ce qu'il veut de ce qu'il entend
-
Ce ne sont pas leurs discours qui ont conduits les nazis au pouvoir, mais la crise de 29 et l'humiliation u Traité de Versailles