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Arguments pour et contre limiter la liberté d'expression
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Cet article vise à exposer tous les arguments « pour » et « contre » du débat « La liberté d'expression doit-elle être limitée ? », pour permettre à chacun de se forger une opinion critique et éclairée.
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Ce débat est en constructionLes débats en construction sont les débats qui contiennent au moins :
- un plan cohérent ;
- les arguments « pour » et « contre » les plus connus ;
- un début de rédaction.
À la différence des débats construits, il peut manquer : des arguments, justifications, objections ; une introduction aboutie, une bibliographie, une sitographie ou une vidéographie adéquate. . Des arguments manquent ou ne sont pas rédigés. L’introduction et la bibliographie demandent à être améliorées. N'hésitez pas à les compléter.
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Pour comprendre le débat
Définition de la liberté d'expression
La liberté d'expression est le droit fondamental d'exprimer son opinion et sa pensée par tous les moyens, que ce soit par la parole, l'écriture, l'art, la presse, la manifestation, la réunion ou l'association.
Elle comprend donc la liberté d'opinion, de manifestation, de réunion et d'association. Elle est incluse dans l'ensemble plus large des libertés publiques, liées à la définition du citoyen en démocratie.
Fondements juridiques
En France, la liberté d'expression a ses fondements dans l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 (insérée dans le préambule de la Constitution française de 1958) :
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Le même principe est rappelé dans l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948[1] et dans la Convention européenne des droits de l'homme de 1950[2].
La loi sur la liberté de la presse de 1881 en est également considérée comme un texte fondateur.
- ↑ « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. »
- ↑ « Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontière. »
Limites légales en France
Cette liberté n'est cependant pas totale et les différents textes nommés en définissent les limites. La Déclaration de 1789 précise bien que l'expression des opinions est libre « sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi » (article 11) et « pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi » (article 10). De même, la Convention européenne des droits de l'homme stipule :
« L'exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l'intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l'ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d'autrui, pour empêcher la divulgation d'informations confidentielles ou pour garantir l'autorité et l'impartialité du pouvoir judiciaire. »
La liberté d'expression est également limitée en France par la loi Pleven de 1972, condamnant la provocation publique à la haine raciale, définie comme visant certaines personnes ou groupes de personnes « à raison de leur origine ou leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ». En 1990, à la suite notamment de la profanation du cimetière juif de Carpentras et de l'émotion qui s'en est suivie, est votée la loi Gayssot, sanctionnant le négationnisme.
La liberté d'expression dans le monde
La liberté d'expression n'est pas appliquée de la même manière dans chaque pays. Elle dépend de la législation, de la culture, des traditions, des régimes politiques, etc. Chaque année, Reporters sans frontières publie un classement mondial de la liberté de la presse. À la première place en 2017, on retrouve la Norvège, en dernière place la Corée du Nord. La France est classée en 39e position sur 180 pays
[1].
Les limites de la liberté d'expression à travers l'histoire
Tout au long de l'histoire, les différents pouvoirs ont eu tendance à vouloir contrôler l'information et user de censure. Ainsi, au Moyen-Âge, les Inquisitions espagnole et portugaise pratiquèrent pendant plusieurs siècles l'autodafé, la destruction par le feu des livres et des personnes jugés dangereux par l'Église. Dans les monarchies de droit divin, tous les ouvrages imprimés devaient passer l'épreuve de la censure royale et les auteurs considérés critiques étaient emprisonnés. En 1933, dès leur arrivée au pouvoir, les nazis organisèrent divers autodafés de livres d'écrivains juifs, communistes ou pacifistes. Durant les années 1960 et 1970, en France, des ouvrages furent interdits pour « atteinte aux bonnes mœurs » et pornographie. Des journaux satyriques ou irrévérencieux comme
Hara Kiri, l'ancêtre de
Charlie Hebdo, furent également victimes de procès à répétition. Un arsenal de lois visant à protéger la jeunesse furent promulguées, et on voulut même interdire la BD de Tarzan
[1]. Aux États-Unis, à Hollywood, la volonté de lutter contre l'indécence conduisit à un code de règles contraignantes, obligeant les cinéastes à redoubler d'inventivité pour suggérer la passion
[2]. Les années 1980 et 1990 virent fleurir les controverses autour du négationnisme, et il devint alors légitime d'interdire la diffusion des « faussaires de l'Histoire », comme on qualifia les personnes niant l'existence de la Shoah.
Actualité du débat
La question de la liberté d'expression et de ses limites rejaillit fréquemment dans l'actualité, comme en témoignent les évènements récents. En particulier, la question est revenue à la une, en janvier 2015, à travers l'attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo, qui avait publié un ensemble de caricatures du prophète Mahomet, jugées offensantes pour une partie des fidèles. Suite aux attentats de novembre 2015, le gouvernement français instaure l'état d'urgence dans le pays, conduisant à de nouvelles restrictions de liberté, notamment de manifestation.
Enjeux généraux
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Arguments « pour »
Quels sont les arguments pour limiter la liberté d'expression ?
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Pour ne pas faire de tort aux personnes
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Pour lutter contre les contenus choquants
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Pour lutter contre les idées dangereuses
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Pour éviter les troubles à l’ordre public
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Pour protéger l'État et les entreprises
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Pour respecter la propriété intellectuelle
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Pour l'empêcher de s'autodétruire
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Pour se protéger de la propagande de pays illibéraux
Arguments « contre »
Quels sont les arguments contre limiter la liberté d'expression ?
-
Limiter la liberté d'expression est antidémocratique
-
Limiter la liberté d'expression est dangereux
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Limiter la liberté d'expression est inefficace
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Limiter la liberté d'expression n'est pas nécessaire
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La liberté d'expression doit être maximale
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Limiter la liberté d'expression, c'est refuser de faire confiance en la raison
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Les limites actuelles de la liberté d'expression sont largement suffisantes
-
La peur de la liberté d'expression est une variété de peur fondamentale
-
La science n'est possible qu'avec la liberté d'expression complète
-
La censure sert toujours en définitive les pouvoirs en place
Pour aller plus loin
Bibliographie
- Raoul Vaneigem, Rien n'est sacré, tout peut se dire, La Découverte, 2015.
- Jean-Jacques Pauvert, Nouveaux (et moins nouveaux) visages de la censure, Les Belles Lettres, 1994.
- Anastasia Colosimo, Les bûchers de la liberté, Éditions Stock, 2016.
- Elisabeth Lévy, Les maîtres censeurs, Éditions JC Lattès, 2002.
- Ruwen Ogien, La liberté d'offenser, La Musardine, 2007.
- Philippe Nemo, La régression intellectuelle en France, Texquis, 2011.
- Emmanuel Pierrat, Le Livre noir de la censure, Le Seuil, 2008.
- Emmanuel-Juste Duits, Didier Barbier, La Logique de la Bête, Éditions de l'Eclat, 2014.
- John Stuart Mill, De la liberté, Folio, 1990.
- Philippe Nemo, La régression intellectuelle de la France, Texquis, 2011.
- Herbert Marcuse, Tolérance répressive, Homnisphères, 2008.
- Roger-Pol Droit, Jusqu'où tolérer ?, Le Monde Editions, 1996.
- Daniel Schneidermann, Liberté d'expression : a-t-on le droit de tout dire ?, La ville brûle, 2015.
Sitographie
- Le Conseil constitutionnel censure la loi Avia contre la haine en ligne, Luc Lenoir, lefigaro.fr, 18/06/2020.
- Faut-il défendre la liberté d'expression des néonazis ?, Gabriel Hassan, Courrier International, 25/08/17.
- La démocratie survivra-t-elle à la mort du débat public ?, Observatoire stratégique de l'information, 2/10/2020.
- « Campus américains et liberté d'expression, un changement de culture ? » Épisode 2/4 : Pourquoi une telle montée de l'intolérance ?, France Culture, 29/09/20.
Vidéographie
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