Certains débats sont humiliants voire déshumanisants envers les personnes qu'ils visent

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RésuméRésumé

Débattre du droit d'exister de quelqu'un, c'est inhumain. Estimer que le piétinement des droits fondamentaux de quelqu'un est un positionnement valide, c'est dégradant. Débattre sur de tels sujets, c'est donner à la légitimité à des points de vues destinés à exclure certains types de personnes de la société ou entretenir les violences sociétales dont elles font l'objet.

CitationsCitations

« L’identité de genre des personnes est une composante essentielle du droit à la vie privée des personnes, cis comme trans, et est protégée par notre droit et par de nombreuses conventions internationales.

La reconnaissance et le respect des droits des personnes trans ne sont ni une opinion, ni un divertissement, ni le sujet d’un débat pour créer de l'audience et monétiser la haine. Voir son identité de genre respectée, ce n’est ni un caprice, ni une mode, c’est un droit fondamental.

Puisqu’il semble indispensable de le rappeler : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». Comme toutes les libertés, les libertés d’expression et d’opinion ne sont pas absolues en ce qu’elles ne permettent pas de porter atteinte aux droits des autres personnes, et donc pas de déverser sa haine transphobe dans les médias et l’espace public. »

Auteur non renseigné, « TRANSPHOBIE DANS LES MÉDIAS : ÇA SUFFIT ! », SOS Homophobie, 10/10/2022.

« J’aimerais rappeler aux médias que l’existence des personnes trans est un fait, pas un débat. »

La Briochée.

« C’est le moment de préciser que « transphobe » n’est pas une injure infamante. C’est un énoncé descriptif permettant de désigner des propos comportant, de manière démontrable, des atteintes à la dignité et aux droits des personnes en raison de leur identité de genre. Et c’est bien ça, le risque, quand on diffuse des propos contraires à l’état des pratiques et de la science au sujet d’une population méconnue du grand public. On ne peut ignorer que relayer des accusations hyperboliques à l’encontre des personnes trans, de leurs familles et des professionnels qui les accompagnent, en direction de parents susceptibles de prendre pour argent comptant le savoir-pouvoir d’une « experte » autoproclamée peut avoir de lourds effets délétères. Personne ne peut être exempt de toute responsabilité sur les conséquences sociales de ses propos. »

Flora Bolter, « Censure, toi-même ! », Le Huffington Post, 05/02/2023.

« l’AJL tient à rappeler la responsabilité des médias dans la diffusion des positions transphobes, via des publications souvent non contextualisées et non sourcées. Nous pensons par exemple au Figaro ou à Marianne qui, de par leur traitement obsessionnel, alarmiste et peu rigoureux de ces questions, participent largement à la création de « paniques morales » autour des transidentités. Celles-ci ont des conséquences directes sur la vie des personnes trans. Le rapport sur les LGBTIphobies 2022 de l’association SOS homophobie précise : « En 2021, la transphobie […] a été le seul type de LGBTIphobie pour lequel SOS homophobie a relevé plus de témoignages comparé à 2020. Avec 179 situations de violences signalées, la transphobie touche davantage de victimes mineures (16 % des cas), particulièrement vulnérables ». L’AJL appelle donc à plus de sérieux journalistique dans le traitement des transidentités, comme cela serait le cas pour n’importe quel autre sujet. »

Association des Journalistes LGBTI, « L’étude en bref », AJLGBT, février 2023.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourIl y a une gradation entre les discours haineux et les crimes de haine

Arguments contreObjections

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