Les nazis eux-mêmes faisaient de la démagogie sociale
Résumé
Citations
« Tout au long de l'histoire, les fascistes n'ont cessé de faire preuve de démagogie sociale (et agi comme des loups déguisés en agneaux) en prétendant vouloir réaliser les ambitions sociales du mouvement ouvrier. Les hitlériens ont toujours affirmé vouloir combiner nationalisme et socialisme pour former un national-socialisme. Et qu'ont-ils fait ? Ils ont interdit les syndicats. Ils ont enfermé les syndicalistes derrière des barreaux. Emprisonné socialistes et communistes. Organisé la chasse aux Juifs. Éliminé tous les dissidents. C'est comme cela qu'ils ont combiné nationalisme et socialisme. »
« Hitler et Mussolini ont, par exemple, laissé transparaître dans certaines de leurs déclarations une sympathie pour les idées socialistes (qui ne s’est bien sûr jamais traduite par des actes, bien au contraire). »
« Pour étayer leurs propos [sur le caractère prétendument socialiste du nazisme], les tenants de cette thèse absurde s’appuient sur des citations du dictateur et surtout sur le nom de la formation créée par le natif d’Autriche : « parti national-socialiste des travailleurs allemands ». Selon Éric Zemmour, ce serait une preuve irréfutable qu’il s’agirait de « gens de gauche ».
Ce raisonnement fait fi d’un élément pourtant d’une simplicité déconcertante : les êtres humains mentent, en particulier certains politiciens. Emmanuel Macron, par exemple, a fondé son mouvement sur un livre intitulé « Révolution » alors qu’il est, à l’inverse, le chantre du conservatisme capitaliste et néolibéral.
Il est évident que se donner un nom ou se revendiquer de certaines idées pour séduire les masses n’a rien d’une nouveauté et n’est en rien preuve de véracité. La Corée du Nord est-elle vraiment une « République populaire démocratique » comme l’indique son appellation officielle ? »
« Si l’on pense à la montée de l’extrême-droite en Allemagne dans les années 30, je rappelle qu’elle s’est présentée sous la bannière d’un « national-socialisme » – et non d’un « fascisme » ou d’un « néolibéralisme »,comme on l’entend parfois. S’il s’agit bien d’un fascisme, il n’a jamais dit son nom, et n’a pas hésité à utiliser la phraséologie socialiste, tout en la détournant, pour récupérer les travailleurs, comme l’a montré Georgi Dimitrov (voir Pour vaincre le fascisme, Éditions Sociales Internationales, 1935, ndlr). »