A l'université française, les cas de censure au nom du wokisme se multiplient
Résumé
De nombreuses conférences et débats sont annulés à cause de la censure woke ou proche du wokisme dans les universités françaises, à Science Po ou dans des lieux de culture. Au lieu d'accepter le débat et la pluralité, des étudiants wokes et soi-disant "anfifas" aux méthodes fascistes, menacent et provoquent des troubles qui empêchent la venue de leurs contradicteurs.
Quelques cas parmi d'autres :
- lecture de la lettre de Charb sur les escrocs de l'islamophobie empêchée par un climat d'intimidation et des groupes d'extrême gauche, et hommage à Charb effectué seulement après des négociations compliquées à Science Po Paris : https://www.marianne.net/societe/education/sciences-po-se-barricade-pour-ecouter-le-testament-de-charb
- une conférence de la philosophe de gauche Sylviane Agincinsky empêchée de se tenir à l'université : https://www.marianne.net/societe/sylviane-agacinski-censuree-le-nouveau-visage-du-fascisme-universitaire
- Alain Finkielkraut empêché de tenir un conférence à Science Po Paris, qui a finlement lieu "sous haute protection policière" (excusez du peu !) :https://www.marianne.net/societe/un-groupe-antiraciste-tente-de-chasser-alain-finkielkraut-de-sciences-po-paris
Cela ne fait que suivre l'exemple étatsuniens où les wokes tentent d'exercer une censure contre la pensée "déviante" par rapport à leurs thèses.
Cette haine du débat est pathologique et tourne le dos à tous les acquis de la philosophie depuis Socrate. C'est une attitude de peur irraisonné face à ce qui pourrait mettre en question ses petites certitudes, ces étudiants "antifas" et wokes étant devenus prisonniers du bais de confirmation.Citations
« Des petits groupes radicaux faisant peser un climat de terreur pour imposer leurs vues et faire taire les opposants, cela porte un nom : cela s’appelle des milices fascistes. A ceci près que celles-là jouissent d’une mansuétude infinie de la part de certains milieux politiques et médiatiques dans la mesure où elles prétendent incarner le Bien. Qui oserait le contester ? La lutte contre toute forme de discrimination, qu’elle soit sexiste, raciste ou homophobe, est l’horizon de ces démocraties contemporaines qui ont abandonné toute idée de progrès social et d’émancipation collective, et toute idée, même, de dépassement de soi par le savoir et la délibération intérieure, qui était le projet de cet humanisme dont Montaigne est l’incarnation. En l’occurrence, les arguments de ces associations sont parfaitement assumés : Sylviane Agacinski serait une « homophobe notoire » à laquelle il serait « dangereux et inconscient » d’offrir une « tribune » dans un contexte « d’homophobie et de transphobie décomplexées (médias, manifestations anti-PMA, agressions, refus de la PMA aux personnes transgenres…). » Oui, le refus de la PMA aux personnes transgenres est, pour ces sympathiques étudiants, une preuve de l’homophobie généralisée qui gangrènerait la société française. Peu importe que tous les sondages d’opinion prouvent un progrès majeur des mentalités et que l’agression d’une transexuelle soulève des vagues d’indignation. Le réel n’a aucune importance, seules valent les pétitions de principes qui permettent de justifier la poursuite du combat contre la bête immonde. Et l’on peut traiter d’« homophobe notoire » (notoire pour qui ? selon quels critères ?) une philosophe qui a défendu le Pacs et le mariage pour tous… »