Le wokisme gangrène les universités, surtout en Amérique du Nord
Résumé
Citations
« Selon vous, qu’est devenue l’université américaine aujourd’hui?
L’université est de nos jours une usine idéologique. Je me suis entretenu avec le doyen de Portland State pour lui dire mon inquiétude: cet établissement figurait dans le classement 2020 des pires universités s’agissant de la liberté d’expression. Il m’a répondu que c’était une bonne chose de figurer dans ce classement. Cela m’a sidéré. J’ai compris que c’était là non pas un bug de l’idéologie mais un trait: le but de ses adeptes est d’empêcher l’esprit critique et d’endoctriner. Nous sommes en train de voir apparaître une culture dans laquelle les gens ont peur de parler ouvertement et honnêtement. L’université ne cherche qu’à opposer des réponses morales aux questions posées. L’université ne promeut plus la diversité intellectuelle alors qu’elle ne parle que de «diversité». Ce qu’elle veut en réalité, c’est une homogénéité intellectuelle.
Est-ce un problème propre à Portland State University?
C’est en train d’arriver dans toutes les autres universités américaines à quelques exceptions près. L’idéologie woke détruit tout ce qu’elle touche et une fois qu’elle pénètre une institution, elle la déchire. Ce, de plusieurs manières: en menaçant ses contradicteurs d’une enquête ou en les taxant de «racistes», de «nazis», «sexistes», d’«homophobes» ou de «misogynes». C’est là une de leurs armes pour empêcher les gens de questionner, de défier une opinion. »
« Robert Leroux part d’un constat établi plusieurs fois avant lui en insistant sur des questions d’ordre épistémologique : les sciences sociales sont dominées par le « wokisme », mais aussi par des idées qui en font partie et qui remettent en question l’existence même de la science, ce qui n’est pas sans poser problème dans un lieu censé en être le gardien. [...] À partir du moment où la pensée woke présente la science comme le produit d’hommes blancs colonialistes sans considération pour la diversité, il n’est plus possible de réfléchir dans un cadre scientifique. Oui à la diversité culturelle et sexuelle, non à la diversité intellectuelle, peut-on entendre dans les coulisses des facultés de sciences sociales. »