Lénine a appelé à l'extermination d'une bonne centaine de Romanov

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Mots-clés : Léninisme, Révolution russe, URSS, Terreur, Bolchévisme, Totalitarisme[ modifier ].

RésuméRésumé

Preuve que Lénine était un exterminateur impitoyable et qu'il fit personnellement assassiner toute la famille impériale en est son appel à tuer tous les Romanov c'est--à-dire une bonne centaine ; appel relevé à charge par deux auteurs Edvard Razinsky, Hélène Carrère d'Encausse et de manière plus nuancée par Arno Mayer.

CitationsCitations

«  L'assassinat des Romanov, symbole des classes déchues, doit en fait donner le signal de la Terreur Rouge, de la guerre mondiale des classes. "Il faut décapiter au moins une centaine de Romanov, pour faire passer à leurs descendants le goût du crime". (Lénine) Aussi, dès leur arrivée à Ekaterinbourg, le tsar et la Famille sont-ils condamnés. »

Edvard Radzinsky, Nicolas II le dernier des tsars, p.366, Chapitre 12 La dernière demeure, Le Cherche-Midi, Paris, 2002 (1993).

« Si Trotsky avait exprimé le souhait qu'un procès dans la manière de la Révolution française jugeant Louis XVI eût lieu pour règler le sort du "sanguinaire Nicolas ", Lénine avait très tôt exprimé son penchant pour une solution expéditive : "Exterminer tous les Romanov, c’est-à-dire une bonne centaine."  C'est cette proposition qui fut suivie d'effets dans la nuit du 16 juillet 1918... »

Hélène Carrère d'Encausse, Lénine, p.432, Chapitre XI Garder le pouvoir à tout prix, Fayard, Paris, 1998.

« Pour les dirigeants bolcheviks, la question des Romanov était extrêmement importante, sur le plan idéologique et politique. S'apppuyant sur l'exemple des révolutionnaires de 1789 et bien décidés à les surpasser, ils considéraient depuis longtemps, à l'instar de nombreux socialistes russes, que l'exécution de Louis XVI préfigurait le destin ultime de Nicolas II. Le rôle central du tsar dans la rétractation du règlement constitutionnel de 1905 et dans le développement d'un ultra-conservatisme teinté d'antisémitisme avait intensifié les tendances régicides de la gauche. En 1911, au point culminant de cette "réaction aristocratique", Lénine avait recommandé cette mesure d'autant qu'il ne s'agissait que du plus récent accès de violence répressive des Romanov : "Si dans un pays aussi cultivé que l'Angleterre, qui n'a jamais connu le joug mongol, ni l'oppression bureaucratique, ni la tyrannie d'une caste militaire, il a été nécessaire de décapiter un bandit couronné pour apprendre aux rois (suivants) à être des monarques « constitutionnels », en Russie il faudra décapiter au moins cent Romanov, pour apprendre à leurs successeurs à ne pas faire perpréter d'assassinats par les Centuries noires et à ne pas organiser de pogromes." »

Arno J. Mayer, Les Furies violence, vengeance, terreur aux temps de la révolution française et de la révolution russe, p.236, chapitre VIII Au coeur d'un temps de trouble : la Terreur en Russie 1917-1921, Fayard, Paris, 2002.

« Plusieurs années plus tard, après son arrivée en gare de Finlande en avril 1917, Lénine rédigea une résolution adoptée par le Comité central du Parti, déclarant que "Guillaume II (était) un bandit couronné méritant la peine de mort tout autant que Nicolas II. »

Arno J. Mayer, Les Furies violence, vengeance, terreur aux temps de la révolution française et de la révolution russe, p.236, II ème partie Crescendo de violence chapitre VIII Au coeur d'un "temps de troubles" : la Terreur en Russie 1917-1921, Fayard, Paris, 2002.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourTrotsky confirme en 1935 dans un journal

Arguments contreObjections

  • Argument contreLénine s'exprimait ainsi en 1911 par antiphrase
  • Argument contreConfirmation partielle : en avril 1917 Lénine et le comité central du parti avaient en tête le roi Charles Ier, l'empereur Guillaume II, le tsar Nicolas II comme tous les capitalistes internationaux
  • Argument contreL'année suivante en signant le traité de Brest-Litovsk Lénine et ses camarades au nom de "la paix à tout prix" se soumirent aux désidérata de Guillaume II
  • Argument contreUn tel appel s'il est authentique témoignerait au contraire de la publicité assumée de ses apostrophes terroristes
  • Argument contreLes auteurs du massacre de la famille impériale étaient bien plus radicaux que Lénine
  • Argument contreLa première annonce bolchevique régionale le 23 juillet 1918 de l'exécution du tsar fait état de la mise en lieu sûr de la femme et du fils

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