Lénine a appelé à l'extermination d'une bonne centaine de Romanov
Résumé
Citations
« L'assassinat des Romanov, symbole des classes déchues, doit en fait donner le signal de la Terreur Rouge, de la guerre mondiale des classes. "Il faut décapiter au moins une centaine de Romanov, pour faire passer à leurs descendants le goût du crime". (Lénine) Aussi, dès leur arrivée à Ekaterinbourg, le tsar et la Famille sont-ils condamnés. »
« Si Trotsky avait exprimé le souhait qu'un procès dans la manière de la Révolution française jugeant Louis XVI eût lieu pour règler le sort du "sanguinaire Nicolas ", Lénine avait très tôt exprimé son penchant pour une solution expéditive : "Exterminer tous les Romanov, c’est-à-dire une bonne centaine." C'est cette proposition qui fut suivie d'effets dans la nuit du 16 juillet 1918... »
« Pour les dirigeants bolcheviks, la question des Romanov était extrêmement importante, sur le plan idéologique et politique. S'apppuyant sur l'exemple des révolutionnaires de 1789 et bien décidés à les surpasser, ils considéraient depuis longtemps, à l'instar de nombreux socialistes russes, que l'exécution de Louis XVI préfigurait le destin ultime de Nicolas II. Le rôle central du tsar dans la rétractation du règlement constitutionnel de 1905 et dans le développement d'un ultra-conservatisme teinté d'antisémitisme avait intensifié les tendances régicides de la gauche. En 1911, au point culminant de cette "réaction aristocratique", Lénine avait recommandé cette mesure d'autant qu'il ne s'agissait que du plus récent accès de violence répressive des Romanov : "Si dans un pays aussi cultivé que l'Angleterre, qui n'a jamais connu le joug mongol, ni l'oppression bureaucratique, ni la tyrannie d'une caste militaire, il a été nécessaire de décapiter un bandit couronné pour apprendre aux rois (suivants) à être des monarques « constitutionnels », en Russie il faudra décapiter au moins cent Romanov, pour apprendre à leurs successeurs à ne pas faire perpréter d'assassinats par les Centuries noires et à ne pas organiser de pogromes." »
« Plusieurs années plus tard, après son arrivée en gare de Finlande en avril 1917, Lénine rédigea une résolution adoptée par le Comité central du Parti, déclarant que "Guillaume II (était) un bandit couronné méritant la peine de mort tout autant que Nicolas II. »