L'occident pratique un double-standard selon l'origine des migrants
Résumé
Citations
« Une guerre chez les pauvres du tiers-monde, pas de souci, qu’ils se débrouillent, mais regardez, eux, ils ont vu Squid Game comme nous, alors aidons-les ! Pourquoi cette empathie n’est-elle alors pas aussi forte face à d’autres populations contraintes à l’exil pour fuir des guerres ? Comment en arrive-t-on à accepter de faire une différence entre des personnes qui arrivent en France pour échapper à la mort, à accepter de voir certains comme nos semblables… mais pas les autres ? »
« En Espagne, nous avons accueilli, dans un élan de solidarité et de légalité à la fois sans précédent et très efficace, plus de 124 000 Ukrainien·ne·s ayant fui l’invasion russe, mais nous laissons des réfugiés potentiels fuyant une autre guerre mourir par terre les uns sur les autres en les empêchant de demander asile dans notre pays, en violation du droit international. Cette position ne peut être décrite que comme raciste. Pire encore, nous laissons cette tragédie se répéter sans cesse. Jusqu’à quand ? »
« Les pays européens ont accueilli des millions de réfugiés ukrainiens, une réponse louable mais qui a mis en lumière la politique de deux poids-deux mesures de la plupart des pays membres de l’Union européenne dans le traitement qu’ils réservent à d’innombrables Syriens, Afghans, Palestiniens, Somaliens et autres demandeurs d’asile. »
« Qui oserait remettre en question le fait que les résidents de l'Ukraine, qui fuient la violence et la terreur de Poutine, doivent être aidés et soutenus ?, s'est interrogé Walter Zinzen, ancien journaliste de la VRT. Pourtant, une question demeure : pourquoi est-ce évident pour les Ukrainiens, mais pas pour les Syriens, les Irakiens et les Afghans ? […] Les Irakiens sont-ils plus résistants aux bombardements, aux fusillades et aux meurtres que les Ukrainiens ? »
« L’Italie et la France adoptent par ailleurs des politiques d’immigration où les pays confrontés à la guerre, la faim ou des génocides ethniques sont maintenus loin de nos préoccupations. Un accueil bien plus spontané est cela dit opéré lorsqu’il s’agit de réfugiés ukrainiens, dont la proximité avec la “race” blanche et chrétienne rend soudainement acceptable au regard de la majorité la solidarité entre peuples. De fait, cette forme d’humanisme louable s’arrête visiblement au-delà de certaines frontières. La dénonciation de l’invasion russe en Ukraine contraste ainsi, par exemple, avec l’absence d’hostilité affichée envers l’Arabie Saoudite, Etat ayant massacré des centaines de milliers de civils au Yémen. Dans ce cas, les ventes d’armes et autres accords commerciaux ne sont jamais remis en cause. »
Références
- Si les vies se valaient…, Benoît Bréville, Le Monde Diplomatique, janvier 2024.
- Réfugiés d’Ukraine ou d’ailleurs : les assos dénoncent la “politique différentialiste” de l’État, Mathilde Sallé de Chou, Positivr.fr, 8 juillet 2022.
- On en est donc là, à décider qui sont les bons et les mauvais réfugiés. Sympa comme tout., Camille et Justine
- Notre empathie biaisée pour les Ukrainiens, Philoxime