Lénine a violemment réprimé les paysans
Sommaire
- 1 Présentation de l'argument
- 2 Citations [ modifier ]
- 3 Sous-arguments [ modifier ]
- 4 Objections [ modifier ]
- 4.1 Nourrir les villes et l'armée était une question vitale pour les bolcheviks
- 4.2 Lénine désapprouve, le 29 avril 1918, le socialisme par le fusil réclamé par les communistes de gauche
- 4.3 Le 2 février 1920 il appelle à la fin des exécutions capitales
- 4.4 Document sur les cent koulaks à pendre apocryphe : daté ici du 10, ailleurs du 11, contenant par ailleurs une information coupée par des points de suspension, sur un autre télégramme, à ce jour inexistant.
- 5 Références
- 6 Débat parent
Présentation de l'argument
Citations [ modifier ]
« Camarades ! Le soulèvement koulak […] doit être écrasé sans pitié. Les intérêts de la révolution tout entière l’exigent, car partout la « lutte finale » avec les koulaks est désormais engagée. Il faut faire un exemple : 1. Pendre (et je dis pendre de façon que les gens le voient) pas moins de 100 koulaks, richards, buveurs de sang connus. 2. Publier leurs noms. 3. S’emparer de tout leur grain. 4. Identifier les otages […] Faites cela de façon qu’à des centaines de lieues alentour les gens voient, tremblent, sachent et s’écrient : ils tuent et continueront de tuer les koulaks assoiffés de sang […]. Vôtre Lénine. PS : Trouvez des gens plus durs. »
Et encore le 1er février 1920, dans une lettre à Trotski, Lénine exigeait que soit réduite la ration de pain des ouvriers ne travaillant pas pour les transports : « Que des milliers de gens périssent si nécessaire, mais le pays doit être sauvé. » Dans son délire idéologique, Lénine assimilait le pays au pouvoir bolchevik qui, au même moment, par sa folle politique, détruisait le pays réel. »[ ± Ajouter ou retirer une citation ]
Sous-arguments [ modifier ]
En 1918
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En 1919
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
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« 30 avril 1919. Province de Tambov. Au début d’avril, dans le district Lebiadinski, a éclaté une émeute de koulaks et de déserteurs qui protestaient contre la mobilisation des hommes, des chevaux, et la réquisition de céréales. Aux cris de "À bas les communistes ! À bas les soviets !", les insurgés armés ont mis à sac quatre comités exécutifs de canton, tué de façon barbare sept communistes, découpés vifs à la scie. Appelé au secours par les membres du détachement de réquisition, le 212e bataillon de la Tcheka a écrasé les koulaks révoltés. Soixante personnes ont été arrêtées, cinquante exécutées sur-le-champ, le village d’où est partie la rébellion a été entièrement brûlé. »
« Province de Voronej, 11 juin 1919, 16 h 15. Par télégraphe. La situation s’améliore. La révolte du district de Novokhopersk est pratiquement liquidée. Notre aéroplane a bombardé et entièrement brûlé le bourg Tretiaki, un des nids principaux des bandits. Les opérations de nettoyage se poursuivent. »
« Province d’Iaroslavl, 23 juin 1919. La révolte des déserteurs dans la volost Petropavlovskaïa a été liquidée. Les familles des déserteurs ont été prises en otages. Lorsqu’on a commencé à fusiller un homme dans chaque famille de déserteurs, les Verts ont commencé à sortir des bois et à se rendre. Trente-quatre déserteurs ont été fusillés pour l’exemple. »
Des milliers de rapports similaires témoignent de l’extraordinaire violence de cette guerre de pacification menée par les autorités contre la guérilla paysanne, alimentée par la désertion, mais le plus souvent qualifiée de « révolte de koulaks » ou d’« insurrection de bandits ». Les trois extraits cités révèlent les méthodes de répression les plus couramment utilisées : arrestation et exécution d’otages pris dans les familles des déserteurs ou des « bandits », villages bombardés et brûlés. La répression aveugle et disproportionnée reposait sur le principe de la responsabilité collective de l’ensemble de la communauté villageoise. Généralement, les autorités donnaient aux déserteurs un délai pour se rendre. Passé ce délai, le déserteur était considéré comme « bandit des forêts » passible d’exécution immédiate. Les textes des autorités tant civiles que militaires précisaient, par ailleurs, que, « si les habitants d’un village aident de quelque manière que ce soit des bandits se cachant dans les forêts avoisinantes, le village sera entièrement brûlé ». »En Ukraine
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Contre les Aigles noirs
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Objections [ modifier ]
Nourrir les villes et l'armée était une question vitale pour les bolcheviks
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Lénine a rejeté, en décembre 1919, de manière argumentée, les accusations de violences contre les paysans |
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Lénine désapprouve, le 29 avril 1918, le socialisme par le fusil réclamé par les communistes de gauche
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Le 2 février 1920 il appelle à la fin des exécutions capitales
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Document sur les cent koulaks à pendre apocryphe : daté ici du 10, ailleurs du 11, contenant par ailleurs une information coupée par des points de suspension, sur un autre télégramme, à ce jour inexistant.
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
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Ces Editions des oeuvres de Lénine jugées "canoniques" par Nicolas Werth témoignaient d'un réel souci de transparence Il existe au moins une pièce "canonique" restée inédite jusqu'à la chute de l'URSS |
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a) La citation est ici, en 2003, redatée sans explication par Nicolas Werth du 11 août et non plus du 10 comme en 1997 dans le Livre Noir... Cette date du 11 août est anticipée ou reprise par la plupart des biographes de Lénine (Hélène Carrère d'Encausse, Robert Service, Dominique Colas, Jean-Jacques Marie, Lars T Lih, Luc Mary). Mais celle du 10 août est reprise, à partir du Livre Noir, succcesivement en 2013 par un article de Jean-Baptiste Noe, puis en 2017 par la biographie primée de Stephane Courtois ainsi que par son article du Figaro Histoire. Aucune date d'ailleurs ne figure sur le document censé avoir été envoyé au Soviet exécutif de Penza : elle a donc pu être seulement induite.
b) Il est enfin question dans le document d' "Identifier les otages comme nous l’avons indiqué dans notre télégramme hier." Mais lequel ? En ce qui me concerne, pour ce qu'il en est des pièces destinéees au Soviet exécutif de Penza je n'ai trouvé trace d'un quelconque appel à prise d'otages dans les oeuvres de Lénine (tomes 35, 36 44 de l'éd. française) ni à la date du 9 août, veille du 10 ni à celle du 10 août veille du 11.P.S. Trouvez des gens plus durs."
Ce télégramme de Lénine, daté du 11 août 1918, véritable appel au meurtre, fait partie des quelques milliers de textes du fondateur de l’Union soviétique qui n’ont jamais été inclus dans aucune des cinq éditions canoniques des « Œuvres Complètes » de Lénine, parues entre 1920 et 1965. »[ ± Ajouter ou retirer une objection ]
Références
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Débat parent
- Lénine est-il le précurseur de Staline ?