En octobre 1921 chez Lénine la nuit du 16 au 17 juillet 1918, se limite comme en novembre 1918, avec les mêmes réserves, à la mort solitaire du tsar
Résumé
Citations
« L'expérience de toutes les révolutions qui ont éclaté jusqu'ici en Europe confirme que la révolution subira une défaite, si la paysannerie ne triomphe pas de l'emprise des koulaks. Toutes les révolutions européennes n'ont abouti à rien, précisément parce que la campagne n'a pas su venir à bout de ses ennemis. Les ouvriers des villes ont renversé les monarques (en Angleterre et en France on a exécuté les rois il y a déjà quelques centaines d'années et nous étions seuls en retard avec notre tsar) et pourtant après un certain temps, l'Ancien Régime était restauré […] »
« Maintenant il n’y a plus de grands propriétaires déclarés. Les Wrangel, les Koltchak et les Denikine sont, pour une part, partis rejoindre Nicolas Romanov, et pour une autre part se sont tapis en lieu sûr à l’étranger. Le peuple ne voit pas d’ennemi manifeste, comme auparavant le grand propriétaire foncier et le capitaliste […] Comment le peuple peut-il prendre conscience du fait que, à la place de Koltchak, de Wrangel et de Dénikine se trouve ici même, parmi nous l'ennemi qui a fait avorter toutes les révolutions antérieures ? Car si les capitalistes prennent le dessus sur nous, cela signifie le retour au passé, comme le confirme l'expérience de toutes les révolutions antérieures ? La tâche de notre parti est de faire pénétrer dans la conscience cette vérité que l'ennemi, parmi nous, c'est le capitalisme anarchique et l'échange anarchique des marchandises. »
« A la fin de son livre l’auteur (Marc Ferro) se demande pourquoi, au contraire de ces événements historiques que sont la mort de Charles Ier et de Louis XVI, celle de Nicolas II est un « non-événement », ou rien de plus qu’un fait divers […] Or pas moins d’un quart de ce livre est consacré à ce seul « fait divers » […] Marc Ferro a su rassembler les pièces significatives les plus « parlantes » relatives à l’événement. Elles forment la plus éclatante des cacophonies et le plus étonnant tissu de contradictions. On note aussi que les juges appelés à en connaître, comme les autres témoins qui exprimèrent leurs doutes sur la version courante - la mise à mort totale, - furent fusillés, ou moururent subitement d’une opportune maladie. Pour le lecteur qui a tout bien pesé, l’assassinat collectif d’Ekaterinbourg, suivi de la destruction par le feu des treize corps et leur ensevelissement avec vêtements et bijoux, tout cela ne fut qu’une mise en scène. Seul le tsar sera fusillé, un peu plus tard et ailleurs ; très probablement avec son fils, déjà condamné à mort par la maladie. Ce crime-là serait sans excuse. Les cinq femmes auront été sauvées. Il ne faut pas oublier que l’Allemagne les considérait comme allemandes, par leur mère, et qu’au moment de Brest-Litovsk on ne pouvait que tout faire pour répondre à cette exigence. Tout cela n’empêche pas les plus sérieux des dictionnaires d’avoir enregistré dans tous ses détails, avec les dates, un massacre qui n’a probablement jamais existé. Reste que ce « fait divers », ce « non-événement » éclaire d’un jour violent l’état de la Russie pendant ces quelques mois : elle a éclaté dans la plus totale anarchie. L’autorité effective de Lénine ne doit guère dépasser Moscou. »
Références
Justifications
Objections
Débats parents