En juillet 1918 Lénine dénonce la répression contre-révolutionnaire dans le Don
Résumé
Citations
« Nous apprenons constamment que çà et là des révoltes éclatent contre les Soviets […] Sur le Don, se trouve le général Krasnov que les ouvriers russes laissèrent généreusement en liberté à Pétrograd, quand il leur rendit son épée, car les préjugés des intellectuels sont encore forts et ceux-ci protestaient contre la peine de mort […] Je voudrais bien voir maintenant le tribunal populaire, le tribunal ouvrier-paysan, qui ne fusillerait pas Krasnov, comme celui-ci fusille les ouvriers et les paysans. »
« Mais s'il existe donc dès le début de 1917 une situation des plus explosives -elle n'est pas l'oeuvre des bolcheviks, dont l'infuence est minime jusqu'à l'été-, encore a-t-il fallu que la mèche de la violence armée soit allumée […] la guerre civile chaude a été décidée et engagée par la caste militaire tsariste étroitement liée à la noblesse et à la grande bourgeoisie. Ses premières actions d'éclat ont été dès juillet la mise à sac des locaux de la Pravda , le massacre d'ouvriers et militants bolcheviques à Moscou ; elles s'intensifient en octobre, où les troupes gouvernementales "abattent à la mitrailleuse" près de 300 ouvriers et gardes rouges dans l'enceinte du Kremlin (p. 29). Et à cette date la naïveté des bolcheviks est encore complète. Ayant arrêté le général Kraznov, ils le libèrent "sur sa parole de ne pas combattre la révolution", après quoi il descend aussitôt dans le Sud pour organiser les cosaques du Don contre les Soviets (p. 30). »