Dieu permet le mal à cause de la liberté
Résumé
Citations
« Le centre de toute théodicée doit, à mon sens, consister en une « justification par le libre arbitre ». Elle concernera, pour commencer, le mal moral, mais on pourra l’étendre également à une bonne partie du mal naturel. La justification par le libre arbitre consiste à dire que c’est un grand bienfait que les êtres humains aient le libre arbitre, ou faculté de choix libre et responsable, mais ce libre arbitre suppose alors nécessairement la possibilité naturelle du mal moral. (Par « possibilité naturelle », je veux dire qu’il n’est pas déterminé à l’avance si le mal se produira ou non.) Un Dieu qui dote les êtres humains d’un tel libre arbitre ouvre inévitablement la porte à cette possibilité, de sorte que la production effective du mal échappe à son contrôle. Il n’est pas logiquement possible – ce serait une supposition contradictoire – que Dieu nous accorde ce libre arbitre tout en s’assurant que nous en usions toujours correctement. »
« La plupart des souffrances humaines sont le résultat de nos propres fautes. N’est-ce pas alors un peu facile d’en rendre Dieu responsable ou de s’indigner qu’il n’intervienne pas ? Dieu nous a créés libres, ce qui veut dire que nous devons assumer et subir les conséquences de nos paroles et de nos actes. Sinon nous serions des marionnettes sans volonté. Mais dans son amour, Dieu a décidé de ne pas nous laisser nous entredéchirer. En fait, il a déjà donné un moyen pour vaincre le mal, en Jésus : «Dieu a tant aimé la monde qu’il a donné son Fils unique pour que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle» (Evangile de Jean ch.3 v.16). Le sacrifice de Jésus a pour but de vaincre le mal et donc la souffrance. En vivant comme Dieu le demande, à l’exemple de Jésus, nous nous éviterons toute souffrance. C’est à chacun(e) de le vouloir et de le décider. »