Délit de solidarité
Résumé
Citations
« Depuis quelques années, les personnes ou organisations qui défendent les droits des migrants ou réfugiés subissent de plus en plus de pressions. Le phénomène est généralisé au sein de l’Union européenne, mais la France est particulièrement touchée.
Alors que les Etats devraient encourager et soutenir les initiatives de solidarité palliant leurs manquements, celles-ci sont aujourd'hui criminalisées. Les personnes apportant une aide aux migrants et réfugiés cherchent juste à sauver des vies et agissent de manière pacifique et désintéressée. Ce sont donc des défenseurs des droits humains qui ont droit à une protection spécifique et non pas à un harcèlement systématique.
Le droit international est par ailleurs très clair : aider des personnes réfugiées et migrantes n’est pas une infraction et aucune poursuite pénale ne devrait avoir lieu. Mais, depuis quelques années, nous faisons le constat inverse. En France, de Calais à la frontière avec l'Italie, ou encore en mer Méditerranée, les défenseurs des droits des migrants sont de plus en plus stigmatisés, attaqués, entravés dans leur action. »
« Les lieux visés ne font l’objet d’aucune aide des services de l’Etat, seules les associations indépendantes y interviennent. La vie de plus d’une centaine de personnes exilées parmi lesquelles des mineurs non accompagnés, des familles, des femmes isolées et des hommes seuls dépend donc des distributions en eau et nourriture desdites associations. Face à l’urgence du non-accès à l’eau, les arrêtés préfectoraux restent un outil d’entrave à la solidarité parmi d’autres. »
Références
- Calais : quatre associations accusent la police de violenter les bénévoles qui aident les migrants, Anne-Claire Gauchard, France Bleu, Mercredi 8 août 2018.
- Migrants: le maire de Ouistreham condamné à six mois avec sursis, Le Figaro, 02/07/2019.
- Amendes pour des bénévoles qui viennent en aide aux réfugiés à Paris, Mr Mondialisation, 18 février 2017.
- Cédric Herrou: coupable d'humanité, Soif de sens