Quartiers-ghettos réservés aux racisés
Résumé
Citations
« [Nous dénonçons] l'échec du système scolaire dans nos quartiers et la misère sociale qui poussent la jeunesse à la prostitution, comme seule issue possible. »
« C’était aussi une façon de masquer [les] responsabilités [de Macron] et celles de toute la classe dirigeante depuis des décennies. Car à qui la faute si beaucoup de banlieues sont devenues de véritables ghettos où la pauvreté et la précarité conduisent certains jeunes, et parfois même des très jeunes, à tremper dans des trafics en tout genre ? À qui la faute si des policiers racistes s’amusent à provoquer tous les jeunes qu’ils croisent ? Et à qui la faute si les bureaux de poste ou les hôpitaux de proximité ont été fermés ? À qui la faute si les classes dans ces quartiers sont surchargées pour faire des économies de professeurs alors que la variété des origines des enfants, des langues parlées à la maison et le manque d’accès à la culture de bien des familles exigeraient l’inverse ? C’est évidemment la responsabilité de ceux qui se succèdent au pouvoir, et non celle des habitants de ces quartiers populaires d’où partent, tôt le matin, bien avant que les enfants soient levés, des cohortes de travailleurs pour aller faire le ménage, conduire les premiers bus ou prendre leur service dans les hôpitaux, quand ils ne travaillent pas de nuit. »
Références
- Nadhéra Beletreche, Toxi-cités, pour en finir avec les ghettos, Plon, 17 janvier 2013.