On traite d'antisémites les critiques de la politique d'Israël
Résumé
Citations
« Le président du Crif admet la corrélation des actes antisémites avec le conflit israélo-palestinien, mais il en fait un curieux usage quand il reproche à LFI d’avoir trop fait campagne sur Gaza. Pour lui, « la convocation permanente de la question de Palestine crée un climat délétère ». Ce n’est donc pas le massacre des Gazaouis qui engendre la folie antisémite, mais sa dénonciation ! Faut-il alors recommander le silence ? Voudrait-on priver les Français d’images, comme en sont privés les Israéliens ? On pourrait rétorquer au président du Crif que faire silence sur les massacres commis par Israël et ne manifester de compassion que pour les otages du Hamas participe aussi du climat délétère qu’il déplore. »
« En plus de s’apparenter à une des premières étapes d’un important procès politique, ces convocations s’inscrivent dans une stratégie d’intimidation pour tenter de mettre un coup d’arrêt au mouvement. Une chose est sûre, l’intention policière et judiciaire derrière cette enquête est définitivement de réprimer, voir criminaliser, le soutien à la libération de la Palestine en Belgique. L’angle de cette criminalisation semble être celui d’une instrumentalisation de l’antisémitisme, au travers du chef d’accusation d’ « Appartenance à un groupe prônant la ségrégation ou la discrimination raciale ». Cette situation ressemble à la répression des mêmes mouvements dans les pays voisins, en Allemagne et en France notamment.
Pourtant, les communications et les actes de l’Université Populaire (UPB) indiquent un engagement contre l’antisémitisme, comme contre toute autre forme de racisme. Le collectif Juif et antisioniste belge, AJAB, a dénoncé et fermement rejeté cette instrumentalisation de l’antisémitisme et l’accusation « Appartenance à un groupe prônant la ségrégation ou la discrimination raciale » portée par l’enquête de police :
« Si les accusations portent sur une prétendue ségrégation raciale sur le campus, nous rejetons avec force l’instrumentalisation de l’antisémitisme ou de la sécurité comme moyen de mettre fin aux mouvements de solidarité » a commenté AJAB dans un communiqué. »