Nicolas Werth oublie chez les Blancs les déclarations violemment terroristes de Kornilov, prononcées en décembre 1917

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
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« Dans une guerre civile d'une violence inouïe où les mot comme les actes sont, il est vrai, hyperboliques, la seule vraie déclaration génocidaire de l'époque est celle du général blanc Kornilov : "même si nous devons brûler la moitié de la Russie et tuer les trois quarts de sa population pour la sauver, nous le ferons". Cette phrase lapidaire du général qui interdisait à ses subordonnés de faire des prisonniers définit bien les conditions dans lesquelles ont agi les forces en jeu, les bolcheviks et Lénine en particulier. »

Jean-Jacques Marie, Lénine Biographie 1870-1924, p.8, avant-propos, Balland, Paris, 2004.

« Arno Mayer (dans '' Les Furies, violences, vengeance, Terreurs, 1789-1917", Paris, Fayard, 2002 ) marque clairement cette dimension majeure de l'Histoire […] Les anciens officiers supérieurs tsaristes restèrent en Russie pour organiser la résistance au lieu de partir en exil. Et le recours à la terreur est bel et bien théorisé de leur côté et dès novembre 1917 ils regroupent dans la région du Don des volontaires en tout genre, des cosaques chevronnés. Korrnilov déclare à ses partisan que plus grande sera la terreur plus grandes seront nos victoires. Et d'ajouter : nous devons sauver la Russie même s'il faut mettre à feu et à sang la moitié du pays et répandre le sang des trois-quarts des Russes (p. 217). Textes que les très savants Nicoals Werth ou Andréa Graziozi semblent aussi ne pas connaître… Les opérations de guerre s'enclenchent dès novembre 1917 pour le contrôle de Rostov-sur-le Don. "Ce fut au cours de cette opération militaire, véritable "baptême du feu", écrit Arno Mayer, que les Blancs brûlèrent les "premières cartouches" de la guerre civile russe (p. 215) […] Arno Mayer conclut sur ce point que s'il n'y avait pas eu de preuve d'une résistance implacable juste après la prise du pouvoir - ce qui eût été contraire à la logique de la situation- les bolcheviks auraient renoncé à la terrreur. Il insiste même validant les propos de Lénine en 1919 : "On peut affirmer sans risque […] (la coupure est dans le texte) qu'il n'y aurait pas eu de terreur si la résistance intérieure ou extérieure ne s'était pas montrée aussi opiniâtre et aussi intransigeante". »

Lucien Sève, p.67 et 68, Dé-idéologie et choix des sources, Éditions sociales (Les parallèles), Paris, 2017.

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