Les chiffres montrent que la "submersion migratoire" est un fantasme

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Mots-clés : déclinisme, déclin, décadence, effondrement, Crise, immigration massive, immigration, crise morale, Onfray, Houellebecq, Occident, Europe, prospective[ modifier ].

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« Le nombre des immigrés présents sur le sol français augmente du fait de nouvelles arrivées et diminue par départ spontané ou par décès. Elle était de l'ordre de 125 000 par an sur les quinze dernières années. Les immigrés représentaient 8,9 % de la population totale en 2014 (soit 5,9 millions de personnes).[…] L'Insee a évalué à 6,7 millions le nombre des descendants directs d'immigrés en 2008 (individus dont au moins un parent est immigré). Ce chiffre doit être actualisé en tenant compte de l'accroissement naturel de cette population entre 2008 et 2014. À cet effet, on a évalué le nombre des naissances, cumulé de 2008 à 2013 inclus, à 1,050 million d'individus. »

Auteur non renseigné, « Les chiffres de l'immigration mode d'emploi », Les Echos.

« Commençons par la population musulmane qui représenterait 10% de la population totale. Ce n’est pas le cas. Il n’existe pas de données officielles sur la question, mais selon une étude réalisée par l’Ifop pour l’Institut Montaigne l’année dernière, les musulmans seraient entre trois et quatre millions en France (rappelons que la France comptait un peu moins de 67 millions d’habitants au 1er janvier 2017, selon l’Insee). Il s’agit d’une population jeune, car les musulmans représenteraient selon l’Ifop 10% des moins de 25 ans en France, mais 5,6% des plus de 15 ans. […]

Venons-en à la deuxième partie du calcul. «Imaginons», nous dit l’auteur, que le taux de fécondité des français dits «de souche» soit de 1,3 à 1,4 alors que celui des immigrés serait de 3,4 à 4. C’est donc selon un calcul imaginaire que Causeur entend nous démontrer la rapidité du «grand remplacement». Et sans surprise, ces chiffres imaginaires sont faux. Primo, l’indice conjoncturel de fécondité des femmes sans lien avec la migration est en fait de 1,85. Ce qui est plus élevé que ce qu’affirme l’auteur. Deuzio, s’il est vrai que l’indice de fécondité des femmes immigrées venant du Maghreb atteint 3,53 (pas 4), c’est un contresens grossier de l’appliquer de manière systématique à la population musulmane.

Car celle-ci est composée d’immigrés, mais aussi de descendants d’immigrés, voire de descendants de descendants d’immigrés… Or, le taux de fécondité des enfants d’immigrés n’est pas le même que celui des immigrés eux-mêmes contrairement à ce qu’affirme curieusement l’auteur… »

« Dans la réalité, on en est cependant bien loin. Prenons un peu de recul : au sein de l’UE, le solde migratoire (c’est-à-dire la différence entre le nombre d’entrées et de sorties du territoire) était de 0,96 million en 2021 sur une population européenne totale d’environ 746,4 millions… En France, ce même solde était de 155 000 sur près de 68 millions d’habitants, soit 0,23% de nouveaux habitants. D’un rapide calcul, on sait donc qu’il y a eu un nouvel arrivant pour 466 habitants dans l’UE et un seul pour 437 dans l’hexagone. Si ces arrivants étaient répartis de façon homogène, cela représenterait environ quatre personnes supplémentaires par commune. La France est d’ailleurs l’un des pays développés ayant connu le moins d’immigration sur les dix précédentes années. Même si l’on compte bien de nouveaux habitants, on est, par conséquent et de façon pragmatique, très loin d’une « invasion ». »

Simon Verdiere, « Sortir de la haine : 5 préjugés infondés sur l’immigration », Mr Mondialisation, 21 juillet 2023.

RéférencesRéférences

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