Le wokisme ne critique jamais l'homophobie et le patriarcat dans le monde musulman ou hors d'Occident
Résumé
Citations
« Faut-il rappeler à ceux qui défendaient hier les ABCD de l’égalité à l’école, pour lutter contre les stéréotypes dès le plus jeune âge, que le théologien de référence de l’UOIF, Youssef Al-Qaradawi, définit l’homosexualité comme « une dépravation de la virilité et un crime contre les droits de la féminité », « le signe du chaos et de la dégradation des mœurs » ? Et l’islamologue de s’interroger : « Est-ce que l’on tue l’actif ou le passif ? Par quel moyen les tuer ? Est-ce avec un sabre ou le feu, ou en les jetant du haut d’un mur ? Cette sévérité qui semblerait inhumaine n’est qu’un moyen pour épurer la société islamique de ces êtres nocifs qui ne conduisent qu’à la perte de l’humanité ». Ces nouvelles alliances auxquelles nous avons assisté, impuissants, ne sont pas seulement contre-nature. Elles sont moralement, intellectuellement et politiquement criminelles. Le silence des associations LGBT n’en est que plus préoccupant.
Quatre décennies après la révolution sexuelle qui a irrigué l’Occident, et au nom du « pas d’amalgame », nombre de progressistes et de féministes semblent prêts à tout pour défendre leurs adversaires historiques, les ennemis affichés et revendiqués de toutes nos libertés conquises de haute lutte, et en particulier de nos libertés sexuelles.
Les associations, leurs représentants et leurs militants ne peuvent pas se contenter de vilipender l’intégrisme catholique, et afficher un tel silence face à la montée en puissance à l’échelle du globe d’un islam totalitaire. La réalité planétaire de l’islam aujourd’hui – dans les pays du Moyen et du Proche-Orient, du Maghreb, d’Afrique, d’Asie, du Golfe persique ou d’Europe – exige autre chose des minorités sexuelles vivant dans des pays démocratiques et laïques qu’un silence embarrassé. »