Le racisme de l'extrême-droite est plus "lissé", mais toujours bien présent
Résumé
Citations
« Le positionnement politique de [Zemmour] ne fait guère débat parmi les politologues interrogés par La DH. "Je le qualifierais sans ambiguïté d'extrême droite", lance Pascal Delwit, politologue à l'ULB, rejoint par Caroline Sagesser, Benjamin Biard et Vincent Laborderie. "Zemmour est d'une extrême droite qui affirme non pas la supériorité d'une race mais que certains ne peuvent vivre ensemble", prolonge M. Laborderie, politologue à l'UCL. »
« Le racisme primitif qui établissait une hiérarchie des races fondée sur des préceptes « biologiques » n’est plus d’actualité, en tout cas pas ouvertement.
On lui a en effet d’abord préféré un racisme plus politiquement correct qui visait non pas à affirmer la supériorité d’une « race » sur une autre, mais plutôt l’évidente incompatibilité qui existerait entre deux « cultures ».
Mais ça, c’était avant ! Car, depuis lors, après le « racisme biologique », en plus du « racisme culturel », c’est une nouvelle forme de racisme qui a vu le jour : le « racisme socio-économique ». Au nom de la sauvegarde de notre modèle de protection sociale, il devient donc légitime de rejeter l’Autre.
Or, depuis l’arrêt de l’immigration légale en 1974, le droit d’asile est un véritable parcours du combattant et, même au sein de l’espace Schengen, les ressortissants ne peuvent demeurer plus de trois mois dans un pays qu’à condition d’avoir obtenu un permis de travail… et un boulot. Bref, prétendre que l’immigration constitue une menace pour notre système social est tout bonnement sans fondement. Ce n’est là qu’un procédé d’instrumentalisation de l’opinion publique ! »