Le nombre de conflits augmente depuis la dernière crise économique

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« Selon Jean-Marie Guehenno, au xxie siècle, la banalisation de la violence impose peu à peu l’idée que la guerre, loin d’être une situation exceptionnelle, est l’état naturel des relations internationales. « Un grand nombre de conflits obéissent d’abord à des dynamiques locales qui risquent d’en allumer d’autres, beaucoup plus étendus. C’est un scénario «Sarajevo 1914», si l’on veut être très pessimiste, où les dynamiques échappent aux protagonistes locaux et entraînent les acteurs globaux » »

Wikipédia, « Guerre ».

« À l’échelle mondiale, le nombre absolu de victimes des guerres n’a cessé de diminuer depuis 1946. Pourtant, on observe aujourd’hui une recrudescence des conflits et de la violence . La plupart des conflits actuels opposent des acteurs non étatiques, tels que des milices politiques, des bandes criminelles ou des groupes terroristes internationaux. Les tensions régionales non résolues, l’effondrement de l’état de droit, l’absence d’institutions étatiques, ou du moins d’institutions légitimes, les activités lucratives illicites et la pénurie des ressources, aggravée par les changements climatiques, en sont les principales causes. En 2016, le nombre de pays en proie à des conflits violents n’avait plus été aussi élevé depuis près de 30 ans. Parallèlement à cela, les conflits se fragmentent, comme en témoigne, par exemple, la prolifération des groupes armés impliqués dans la guerre civile en Syrie, qui se comptent aujourd’hui par milliers alors qu’on en dénombrait huit au déclenchement du conflit. En outre, les modes de règlement traditionnels ne sont plus tout à fait adaptés aux conflits d’aujourd’hui, qui sont dès lors plus longs et plus meurtriers. Cela s’explique en grande partie par leur régionalisation, par laquelle les problèmes politiques, socioéconomiques et militaires s’entremêlent par-delà les frontières et s’alimentent mutuellement. La guerre au Yémen en est la triste illustration. »

Auteur non renseigné, « Conflit et violence : une ère nouvelle », Organisation des Nations Unies.

« « Le rapport [intitulé Environment of Peace du Stockholm International Peace Institute] dresse un tableau saisissant de l’escalade de la crise sécuritaire », indique un communiqué de presse sur le rapport. « Il note qu’entre 2010 et 2020, le nombre de conflits armés étatiques a presque doublé (pour atteindre 56), tout comme le nombre de décès liés aux conflits. Le nombre de réfugiés et d’autres personnes déplacées de force a également doublé, pour atteindre 82,4 millions. En 2020, le nombre d’ogives nucléaires déployées en opération a augmenté après des années de réduction, et en 2021, les dépenses militaires ont dépassé les 2 000 milliards de dollars pour la première fois de l’histoire. » Les conflits mondiaux ont considérablement diminué après la chute de l’Union soviétique en 1991. Comme le souligne le rapport, cette tendance s’est inversée en 2010. Les décès dus aux conflits sont également en hausse, en grande partie en raison de la guerre civile en Syrie. Les guerres par procuration, les vieilles rivalités et les nouveaux acteurs du pouvoir rendent impossible l’instauration d’un monde pacifique. « Même avant l’invasion russe de l’Ukraine, la géopolitique devenait sensiblement plus tendue », indique le rapport. « L’une des caractéristiques particulières de cette situation est la relation de plus en plus glaciale entre la Chine et plusieurs puissances occidentales, notamment les États-Unis. » »

Matthew Gault, Vice, 24 mai 2022.

RéférencesRéférences

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