La source communiquée par Nicolas Werth est particulièrement contestable

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : Léninisme, Révolution russe, URSS, Terreur, Bolchévisme, Totalitarisme[ modifier ].

RésuméRésumé

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« Dans sa contribution au Livre noir du communisme, Nicolas Werth citait particulièrement une source : "la Commission d'enquêtes sur les crimes bolcheviques" créée en juin 1919 par le général Denikine, les témoignages recueillis par cette commission étant à leur tour "la source principale du livre de S. P. Melgounov, la Terreur rouge en Russie 1918-1924 […] Le premier, général tsariste de haut rang, réorganisateur dans la région du Don de l'antibochevique armée des volontaires, mena en 1919 la plus âpre des guerres contre le pouvoir soviétique, son armée multipliant les pires pogroms qui firent des morts par dizaines de milliers - juifs et bolcheviks étant assimilés… Quant à Melgounov, cet aristocrate socialiste de droite, ennemi juré du bolchevisme, condamné à mort en 1919 par un tribunal pour ses activités antisoviétiques, condamnation commuée en simple peine de prison, libéré en 1921 - on n'a donc pas été des plus féroces avec lui -, mena dans son exil parisien jusqu'à sa mort une bataille écrite où s'exprime une haine inexpiable contre le nouveau régime. »

Lucien Sève, Octobre 1917. Une lecture très critique de l'historiographie dominante.Suivi d'un choix de textes de Lénine, p.62-63, "Dé-idéologisation" et choix des sources, Editions sociales les parallèles, 1917 + cent, Paris, 2017.

« Faire l'histoire de la guerre civile russe pour y stigmatiser les atrocités bolcheviques en s'appuyant sur Denikine et Melgounov, c'est un peu comme écrire l'histoire de la résistance intérieure française durant la Deuxième Guerre mondiale en cherchant ses sources du côté de la Gestapo et de la collaboration - pour elles aussi les résistants étaient des "terroristes"… Or sur cette question existent des travaux contemporains dont la richesse d'information et la qualité historique sont sans comparaison avec ce vieux témoignage partisan : citons ceux de Jean-Jacques Marie sur la guerre civile et d'Arno Mayer sur la violence révolutionnaire. »

Lucien Sève, Octobre 1917. Une lecture très critique de l'historiographie dominante. Suivi d'un choix de textes de Lénine, p.63, "Dé-idéologisation" et choix des sources, Editions sociales les parallèles, 1917 + cent, Paris, 2017.

« N. Werth s'étend longuement sur les consignes de sévérité données à la Tcheka par les chefs bolcheviks et sur leurs conséquences. Ces pages ne sont certes pas agréables à lire, que l'on soit ou non sympathisant de la révolution d'Octobre. Mais la source favorite de notre justicier concernant ce point est l'ensemble des témoignages recueillis par la commission d'enquête sur les crimes bolcheviks", créée par… Denikine ! (voir p.p. 71, 121…). Voilà le général russe blanc promu historien objectif de la révolution ! On croit rêver ! »

Vincent Flament, « Le rose et le brun, scandale du révisionnisme fin de siècle », Petite Contribution au Livre Noir de l'Anticommunisme et de la Contre-Révolution, p.24-25, Du rose au blanc : Ah bas Lénine, vive Dénikine !, Comité Internationaliste pour la solidarité de classe, Liéven, Décembre 2007.

RéférencesRéférences

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