La préférence nationale est un concept raciste
Résumé
Citations
« Alors que nos associations prônent les valeurs de fraternité et d’universalité des droits, le programme de l’extrême droite est basé sur le principe de « préférence nationale ».
Les conséquences de cette vision seraient malheureusement très concrètes pour les personnes les plus précaires :
– Acceptons-nous de laisser des enfants dormir à la rue sous prétexte que leurs parents seraient en situation irrégulière ?
– Voulons-nous décemment refuser de nourrir une personne affamée parce qu’elle est étrangère ?
– Voulons-nous créer un délit de solidarité et mettre la police aux trousses de bénévoles qui apportent un premier secours à des migrants en danger de mort ? »
« Sur le fond, son programme xénophobe et islamophobe est allé jusqu’à vouloir mettre en place une réelle préférence nationale en matière de logement ou de travail, ou encore interdire le port du voile dans l’espace public. »
« Au-delà des considérations juridiques, « la priorité nationale » aurait des conséquences dévastatrices pour des millions de personnes. Priver potentiellement près de 5 millions de résidents étrangers, parmi lesquels 38 % d’Européens, de l’accès au travail, au logement social, au RSA, aux allocations familiales ou aux soins médicaux (hors situation d’urgence) provoquerait un chaos social difficile à imaginer. « Penser que les étrangers quitteront le territoire parce qu’ils n’ont plus ces prestations, c’est le fantasme de l’extrême droite qui croit que ces étrangers sont venus pour les prestations sociales. Cela n’a rien à voir, on le sait, avec la réalité des migrations. Ceux qui sont là depuis longtemps ne repartiront pas mais certains seront plongés dans la misère », prévient Antoine Math, chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales et expert pour le Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés). »
« Car oui, pour Marine Le Pen, la sororité est infiniment étriquée. Son obsession pour la "préférence nationale" mettrait ainsi au ban de la société des femmes (et leurs enfants) qui n'auraient pas le bon goût d'être blanches, catholiques et nées en France. "Si Marine Le Pen arrivait au pouvoir, cela signifierait que les emplois, les aides, les logements seraient réservés aux Français·es, le droit du sol serait supprimé tout comme le regroupement familial, le droit d'asile serait drastiquement restreint et la loi Gayssot et la loi Pleven, les lois antiracistes, seraient supprimées", rappelle la chercheuse spécialiste de l'extrême droite Nonna Mayer. »
Références
- Préférence nationale : la carrière réussie d’une idée d’extrême droite, Fabien Escalona, Blogs Mediapart, 22 décembre 2023.
- L'inquiétant projet de Marine Le Pen qui s’attaque aux droits de l’Homme, Laurent Fargues, Challenges, 31/03/2022.