Le Rassemblement national est un parti nationaliste
Résumé
Citations
« Comme son nom l'indique clairement, le nationalisme est l'un des piliers du Front national. Le FN se qualifie lui-même de « parti patriote ». C'est un parti nationaliste qui glorifie le mythe de la nation. Marine Le Pen a même accepté le qualificatif de « nationaliste-populiste ». Ce nationalisme se manifeste principalement autour de deux thèmes, de deux boucs-émissaires extérieurs qui seraient la cause de tous les problèmes que rencontre la société française :
- L'immigration rendue responsable du chômage, des déficits et de l'insécurité. Elle est présentée comme une menace pour l'identité nationale. En conséquence et logiquement le FN entend donner la priorité aux Français : « la priorité nationale ».
- L'Union européenne et l'euro considérés comme sources de contraintes et responsables de la perte d'une indépendance qu'il faudrait reconquérir.
Il en résulte des positions souverainistes et protectionnistes. »
« Le Parti national fasciste et le Front national partagent la même conception de la nation. Par opposition au matérialisme marxiste, la nation a une valeur absolue. Elle n’est pas un simple regroupement d’humains constitué au hasard des migrations, mais un « organisme » constitué d’individus appartenant à une même ethnie et partageant des valeurs communes. De même dans la vision de la France de Vichy, l’individu n’existe qu’en tant que membre de groupes : famille, région, métier, qui tous forment la nation française. Il ne s’agit pas, dans le fascisme italien de 1921, de racisme systématique comme dans le nazisme. Même après l’arrivée au pouvoir, la doctrine fasciste, qui à ce moment-là s’oppose à la démocratie classique, continue à dire que la nation est « non pas une race (razza), ni une région géographiquement délimitée, mais une lignée (schiatta) qui se perpétue au cours de l’histoire, une multitude réunie autour d’une idée, qui est volonté d’existence et de puissance : conscience de soi, personnalité. ». Cela changera au cours des années 30 : le fascisme deviendra officiellement raciste, et en particulier antisémite. Le Pen est en quelque sorte en avance sur Mussolini puisqu’il a reconnu qu’il ne croyait pas à l’égalité des races. Cela dit, son programme officiel est plutôt centré, comme le programme fasciste, sur la notion d’une communauté d’individus, homogène sur le plan ethnique et unie par des valeurs communes. Un étranger, s’il accepte toutes ces valeurs, peut rejoindre cette communauté dans certaines conditions, en particulier après une mise à l’épreuve. »