La colonisation a été très profitable au développement des métropoles occidentales

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RésuméRésumé

C'est le sacrifice d'une partie de la population des pays pauvres  (Chine, Bangladesh, Inde) ainsi que de l'environnement de ces pays (ex. déforestations en Indonésie avec l'huile de palme, au Brésil avec la plantation de soja et maïs) qui permet d'externaliser les coûts et de prétendre que l'ultralibéralisme fonctionne.

Si on faisait la somme réelle des coûts sociétaux, environnementaux et sanitaires des politiques ultralibérales, on s'apercevrait vite que très peu de multinationales feraient des bénéfices !

CitationsCitations

« Depuis le 16e siècle, si l’Europe occidentale s’est considérablement enrichie, permettant de jeter les bases du capitalisme moderne, ce fut aux dépens de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique latine, dont les richesses furent pillées et les populations massacrées dès les premières découvertes. »

Nathalie Arthaud, Communiste, révolutionnaire, internationaliste !, Les bons caractères, 2022.

« Entre 1896 et 1907, alors que le Congo était la propriété personnelle de Léopold II, la colonie rapporta environ 450 millions d’euros au Domaine de la Couronne. Ces bénéfices ne retournèrent pas au peuple congolais, mais furent investis dans des projets de prestige en Belgique, qui marquent encore le paysage de plusieurs villes belges. Ainsi, les galeries qui trônent sur la digue ostendaise furent directement financées par le caoutchouc congolais. Après 1908, date à laquelle le Congo devint propriété de l’État belge, les profits continuèrent à grandir, en particulier grâce à l’exploitation des mines congolaises. L’Union minière vit le jour en 1906. Ses gains augmentèrent à tel point que pendant les dix dernières années de la colonisation, cette entreprise put distribuer 31 milliards de francs de bénéfices nets sous forme de dividendes. Cette richesse accumulée au cours de cette période représente le socle sur lequel s’est bâtie la fortune des familles belges les plus nanties. Si on étudie la liste des 200 familles les plus riches de Belgique aujourd’hui, on s’aperçoit que parmi les 23 familles qui se trouvent en haut du classement, plus de 11 ont acquis leur fortune au moins en partie grâce à la colonisation. Il s’agit des familles Solvay, Emsens, Boël, Janssen, Bekaert, Lippens, Vandemoortele, Van Thillo, Bertrand, Dieryck et van Baaren. Tandis que certaines personnes prétendent que la colonisation belge était bénéfique tant pour la Belgique que pour le Congo, ces familles, quant à elles, savent pertinemment que tout le bénéfice leur revenait. »

Auteur non renseigné, « Pourquoi s’en prend-on à Léopold II ? », Parti du Travail de Belgique, 12 juin 2020.

« À l’origine de l’accumulation de richesses, qui a permis le développement du capitalisme, il y a eu le pillage du Nouveau Monde, la ruine des civilisations américaines, le massacre de populations entières, le trafic des Africains réduits en esclavage pour remplacer les Indiens exterminés. Et dans les pays où le capitalisme prenait son essor, d’innombrables petits paysans furent, par la contrainte, ou parce qu’ils avaient été ruinés, chassés de leur terre, transformés en miséreux, contraints de gagner les villes pour des salaires qui leur permettaient tout juste de subsister en logeant dans des taudis sous peine de risquer la prison pour « vagabondage ». Les grandes fortunes capitalistes se sont construites sur des journées de quatorze ou quinze heures imposées aux ouvriers, sur le travail des enfants de huit ans dans les usines ou dans les mines, sur les vies piétinées de millions de femmes et d’hommes. Oh ! non, ce n’est pas sur l’initiative personnelle que ce capitalisme s’est créé, mais sur la violence. Et bien des dynasties capitalistes d’aujourd’hui doivent le début de leur fortune au trafic d’esclaves. Nantes et Bordeaux étaient à l’époque les capitales de ce commerce. »

Arlette Laguiller, Mon communisme, Plon, 2002.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

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