Lénine a réprimé certaines personnes pour leur seule appartenance de classe
Résumé
Citations
« Parmi les opérations répressives les plus difficiles à répertorier et à évaluer figurent les massacres de détenus et d’otages incarcérés pour leur seule appartenance à une « classe ennemie » ou « socialement étrangère ». Ces massacres s’inscrivaient dans la continuité et la logique de la Terreur rouge de la seconde moitié de 1918, mais à une échelle encore plus importante. Cette débauche de massacres « sur une base de classe » était en permanence justifiée par le fait qu’un monde nouveau était en train de naître. »
« Étape logique et ultime de « l’extermination de la bourgeoisie en tant que classe », les exécutions de détenus, suspects et otages incarcérés pour leur seule appartenance aux « classes possédantes », sont attestées dans bien des villes prises par les bolcheviks. A Kharkov, entre 2000 et 3000 exécutions en février-juin 1919 ; entre 1000 et 2000 lors de la seconde reprise de la ville, en décembre 1919. À Rostov-sur-le-Don, environ 1 000 en janvier 1920 ; à Odessa, 2200 entre mai et août 1919, puis 1 500 à 3000 entre février 1920 et février 1921 ; à Kiev, au moins 3000 entre février et août 1919 ; à Ekaterinodar, au moins 3000 entre août 1920 et février 1921 ; à Armavir, petite ville du Kouban, entre 2 000 et 3 000 entre août et octobre 1920. On pourrait prolonger cette liste. »
« Cette terreur, qui fit en cinq ans des centaines de milliers de victimes, visait en priorité ceux qui étaient des ennemis politiques ou des membres de classes « condamnées par l’histoire » – bourgeois, nobles, commerçants, industriels, intellectuels, officiers, prêtres, mais aussi paysans propriétaires. »