Lénine a organisé un contrôle social par le travail

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Argument pourCet argument est une justification de Lénine a créé les instruments de la terreur stalinienne.
Mots-clés : Léninisme, Révolution russe, URSS, Terreur, Bolchévisme, Totalitarisme, Anarchisme[ modifier ].

RésuméRésumé

CitationsCitations

« Dès 1918, les bolcheviks ont pratiqué l’exclusion sociale grâce à un moyen très simple et terriblement efficace, en application du fameux slogan de Lénine « Qui ne travaille pas ne mange pas ! ». Si ce slogan peut sembler raisonnable, il devient terrifiant dès que l’on est dans un système où le pouvoir détient le monopole de l’emploi et du salaire – et peut donc le refuser arbitrairement et condamner quiconque à la mort de faim ou à l’illégalité. Le pouvoir a aussi très tôt créé une catégorie de citoyens privés de leurs droits, les lichentsy. »

Stéphane Courtois, « Rafael Lemkin et la question du génocide en régime communiste », Communisme et totalitarisme, Perrin, Paris, 2009.

« D’emblée, ces groupes sont victimes d’une stigmatisation comme « contre-révolutionnaires », « ennemis du peuple », « gardes blancs », etc. ; celle-ci s’accompagne d’une déshumanisation par le biais de l’animalisation, puis d’une ségrégation symbolique et enfin effective par la privation de l’emploi, du logement, du ravitaillement, du chauffage, ce qui peut signifier un arrêt de mort dans un régime qui prétend être seul détenteur de tous les moyens de production et de distribution de tous les biens matériels. »

Stéphane Courtois, « Rafael Lemkin et la question du génocide en régime communiste », Communisme et totalitarisme, Perrin, Paris, 2009.

« « Livret de travail », « travail obligatoire » : autant d’expressions qui évoquent la véritable mise en esclavage de la classe ouvrière russe, à l’occasion du lancement du plan quinquennal, et de la paysannerie rebelle, soit sur les grands chantiers, soit au Goulag. « Qui ne travaille pas ne mange pas » : derrière cette maxime déjà passablement discutable – quid des enfants, des vieillards, des malades, des infirmes, etc. ? –, se cache l’absence de définition de celui qui donne le travail dans une économie entièrement socialisée : le parti communiste ; la véritable expression deviendra donc très vite « celui à qui le parti ne donne pas de travail ne mange pas », et celui qui ne mange pas en meurt. Or nous savons, en particulier depuis les synthèses du Livre noir du communisme, que l’arme de la faim – au quotidien à travers la nomenclature du rationnement selon la catégorie à laquelle chaque individu est rattaché, mais aussi lors des gigantesques famines résultant de réquisitions de céréales – a été l’un des éléments majeurs de définition du totalitarisme d’obédience communiste, et par la suite nazie (par exemple dans les ghettos juifs). »

Stéphane Courtois, « Le poids de la guerre sur la pensée de Lénine », Quand tombe la nuit, L'Âge d'Homme, Lausanne, 2001.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

  • Argument contrePar le "qui ne travaille pas ne mange pas", Lénine vise un pour cent de la population active, composé de filous et les riches
  • Argument contreLe livret de travail était une réalité du capitalisme esclavagiste et parasite russe que Lénine souhaite mettre sous le contrôle des Soviets

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