Il faut limiter la liberté d'expression pour protéger les minorités
Résumé
On juge un régime à sa façon de traiter ses minorités. Un des grandes progrès de nos démocraties est de garantir protection aux groupes minoritaires (homosexuel/les, religions minoritaires, handicapés etc.) - car ils peuvent faire l'objet de persécutions par la majorité. Et qui songerait, de ce point de vue, à contester que la création de délits d’opinion puisse être un progrès ? Puisque on fait rentrer dans l’exception à la liberté d’expression la protection de gens ou de groupes sociaux qui ont été discriminés pendant des décennies, voire des siècles, et auxquels la loi accorde sa protection.
Ceux qui exigent la "libre parole" sont souvent des extrémistes ou des racistes qui cherchent des boucs-émissaires. Or on ne peut pas se réclamer de la lutte émancipatrice d’un Voltaire quand on participe, peu ou prou, à la stigmatisation d’une minorité.Citations
« Il est non moins abusif de situer cette attitude dans le sillage de Voltaire, luttant au XVIIIème siècle contre les abus de l’Eglise catholique. Ceux qui le font se gardent bien de rappeler une différence de taille : Voltaire et ses compagnons s’opposaient aux institutions dominant leur société, l’Etat et l’Eglise, alors que les militants actuels (de la liberté d’expression) reçoivent l’appui et l’encouragement de ministres et des chefs de partis au pouvoir. »