Il faut limiter la liberté d'expression pour lutter contre les propos injurieux
Résumé
L’injure est « toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait précis » (article 29 de la loi sur la liberté de la presse de 1881).
Traiter une personne de « pauvre con », de « salaud » ou de « crétin », c'est comme une gifle. Insulter quelqu'un, c'est le blesser et lui causer une souffrance, donc un dommage qui demande réparation. Les injures doivent être sanctionnées.
Dans les faits, l’injure privée relève des contraventions de la 1ère classe, alors que l’injure publique est un délit punissable de 12 000 euros d’amende maximum, voire de 22 500 euros et de 6 mois d’emprisonnement dans le cas où elle présente un caractère raciste ou bien lorsqu’elle vise une personne à raison de sa religion, de son sexe, de son orientation sexuelle ou de son handicap.Citations
« Si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s'attendre à un coup de poing, et c'est normal, assure de son côté le pape François, interrogé dans l'avion qui l'emmenait de Colombo (Sri Lanka) à Manille (Philippines). On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision ! […] Il y a tant de gens qui parlent mal des autres religions, les tournent en dérision, font un jouet de la religion des autres : ce sont des gens qui provoquent. »
« "La liberté de la presse ne signifie pas la liberté d'insulter", a déclaré Ahmet Davutoglu à la presse à Ankara […]. "Nous ne pouvons accepter les insultes faites au Prophète", a insisté le Premier ministre turc. […] Le dernier numéro de Charlie Hebdo, réalisé par les survivants à l'attaque contre le journal satirique le 7 janvier, a été publié mercredi, avec en couverture un dessin de Mahomet la larme à l'oeil et tenant une pancarte "Je suis Charlie". »