Faut-il incinérer les déchets ménagers à La Réunion ?
POUR Une alternative écologique Créer de la valeur économique Créer des emplois
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CONTRE Des risques de pollution Un désastre financier Des risques d'accidents Un appel aux déchets Un désastre écologique
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Pour comprendre le débat
Le processus
En amont de l’incinération, les déchets sont triés à l’arrivée sur le centre pour être dirigés, selon leur nature, vers les filières de recyclage ou de traitement adaptées. Les déchets restants, lorsqu'ils sont combustibles, sont déchiquetés et éventuellement compactés sous la forme de Combustible solide de récupération (CSR). Le processus consiste ensuite à récupérer la chaleur dégagée par la combustion de ces CSR, sous forme de vapeur sous pression qui va ensuite être utilisée
- soit pour alimenter un réseau de chaleur urbain ou des industriels avoisinants;
- soit introduite dans un turboalternateur produisant de l’électricité.
Les déchets ultimes issus de l'incinération
En France, en 2010, 129 unités d'incinération des ordures ménagères (UIOM) ont traité 14,1Mt de déchets, dont 97% ont été incinérés avec valorisation énergétique. Cette activité a généré 25% de résidus, soit:
- 2,87 Mt de mâchefers
- 442 000 tonnes de REFIOM
- 244 000 tonnes de déchets métalliques.
Les mâchefers
Le traitement des mâchefers comprend des opérations de manutention, de stockage temporaire, de traitement, de maturation (c’est à dire que les métaux lourds qu’ils contiennent sont transformés afin de ne plus être solubles dans l’eau), dans le but d'élaborer un produit valorisable en technique routière, pouvant se substituer à des granulats naturels de carrière.
Environ 70 % des mâchefers sont traités sur des installations de maturation. Les 30 % restants sont soit valorisés, soit éliminés en installation de stockage de déchets non dangereux.
Les réfiom (résidus d'épuration des fumées d'incinération de déchets)
À la sortie de la chaudière, les fumées contiennent des polluants qu'il faut capter : poussières, gaz acides, métaux lourds et dioxines. Les réfiom comprennent : les cendres volantes, les résidus de neutralisation des fumées, les gâteaux de filtration des eaux de lavage des fumées, les cendres sous chaudière.
L'incinération d'une tonne d'ordures ménagères génère entre 15 et 40 kg de résidus selon le type de traitement des fumées. Les résidus sont collectés et évacués du site pour élimination.
Arguments « pour »
Arguments « contre »
Pour aller plus loin
Bibliographie
- Sophie GALLOTTI, « Dioxines, furanes et PCB de type dioxine: Evaluation de l'exposition de la population française », AFSSA - Agence Française de sécurité sanitaire des aliments, Novembre 2005.
- Laurence Rocher, « Les contradictions de la gestion intégrée des déchets urbains : l'incinération entre valorisation énergétique et refus social », Flux, n°74, 22-29, 2008.
Sitographie
- L’incinération, ADEME, ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie, 14/04/2017.
- Secten – le rapport de référence sur les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques en France, Citepa, Citepa– Centre technique de référence en matière de pollution.
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