En faisant monter la pression sur la Russie, les pays de l'OTAN portent une lourde responsabilité dans la guerre actuelle en Ukraine
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Résumé de l'argument [ modifier ]
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Citations [ modifier ]
« C’est la politique des grandes puissances occidentales qui a fait de l’Ukraine le théâtre de leur bras de fer avec la Russie. Depuis la disparition de l’URSS en 1991, les dirigeants américains n’ont pas cessé d’accroître leur pression militaire sur la Russie. Leur bras armé, l’OTAN, cette alliance conçue au temps de la guerre froide pour isoler et affaiblir l’Union soviétique, n’a jamais été dissoute. Au contraire, elle a continué de mener une politique d’encerclement, intégrant les États de l’ex-bloc soviétique limitrophes de la Russie. Les dirigeants occidentaux et ceux qui se font leur porte-parole nous présentent Poutine comme le seul agresseur pour dissimuler leur responsabilité écrasante dans l’évolution qui a conduit à la guerre. Comment Biden aurait-il réagi si la Russie avait installé des bases militaires au Mexique ou au Canada, aux frontières des États-Unis ? »
Lutte ouvrière, « À bas les guerres de Poutine, de Biden et de l'OTAN contre les peuples ! », Lutte ouvrière, n°2796, 02/03/2022.
« Si le dictateur Poutine est bien celui qui a franchi le pas de l’invasion militaire, c’est le résultat d’une escalade dont les puissances impérialistes ont été parties prenantes. L’OTAN, alliance militaire créée en 1949 sous la houlette de l’impérialisme américain contre l’URSS, a renforcé sa pression militaire, même après 1991 et la dislocation de l’Union soviétique. Elle a intégré douze États supplémentaires entre 1997 et 2009, le long de la façade ouest de la Russie. »
Lutte ouvrière, « Contre Poutine et contre les fauteurs de guerre impérialistes », Lutte ouvrière, n°2797, 09/03/2022.
Sous-arguments [ modifier ]
Au lieu d'être dissoute à l'effondrement de l'URSS, l'OTAN n'a cessé d'intégrer des pays voisins de la Russie pour contrer son influence en Europe
« Quand, en 1991, les bureaucrates de Moscou, Kiev et Minsk ont fait éclater l'Union soviétique, sans consulter ses peuples, les États-Unis n'ont pas dissout l'Otan, cette alliance militaire construite pour isoler l'Union soviétique. Bien au contraire, profitant de l'affaiblissement de la Russie sous Eltsine, ils y ont intégré les trois États baltes, la Pologne, la Roumanie, la Hongrie, etc. Ils ont pris pied en Géorgie et en Asie centrale. »
Lutte ouvrière, « Menace de guerre en Ukraine : ne nous laissons pas embrigader ! », Lutte ouvrière, n°2794, 16/02/2022.
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« L’effondrement de l’Union soviétique en 1991 entraîna la disparition du bloc de l’Est, mais pas de l’OTAN qui, au contraire, n’a alors cessé d’étendre son influence. En 1997, elle a intégré la Pologne, la Tchéquie et la Hongrie. La Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie ont adhéré à l’OTAN en 2004, tout comme l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, les trois États baltes qui faisaient partie de l’URSS. L’Albanie et la Croatie en sont devenues membres en 2009. »
Lutte ouvrière, « OTAN : le bras armé des États-Unis », Lutte ouvrière, n°2796, 02/03/2022.
« Symbole de cette politique expansionniste, l’OTAN, au lieu de se dissoudre comme certains dirigeants américains l’avaient promis à Gorbatchev en 1990, a entouré la Russie de bases militaires, dans les pays Baltes, en Roumanie, en Pologne. »
Lutte ouvrière, « La politique criminelle de Poutine, chef de la bureaucratie russe, face à la pression de l’impérialisme », Lutte ouvrière, n°2796, 02/03/2022.
Peu à peu, l'OTAN a ceinturé la Russie de bases militaires
« Biden et l'administration américaine se posent en défenseurs de la paix. Mais depuis trente ans ils ont ceinturé la Russie avec des bases de l'Otan, cette organisation militaire bâtie pendant la guerre froide pour isoler l'Union soviétique. Depuis 2015, des soldats américains sont déployés dans les trois pays Baltes, en Géorgie et dans certains pays d'Asie centrale, aux frontières de la Russie. C'est pour desserrer cet étau que Poutine a déployé ses troupes. »
Lutte ouvrière, « Otan - Russie : ils méprisent tous le sort des peuples », Lutte ouvrière, n°2795, 23/02/2022.
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« Profitant de l’affaiblissement de la Russie au début des années 2000, l’OTAN a installé des bases militaires dans trois ex-républiques soviétiques d’Asie centrale, en Ouzbékistan, au Tadjikistan et au Kirghizstan. Menant une politique faite de pressions, de chantage et de contrainte directe visant à rétablir l’autorité de l’État russe dans son « étranger proche », Poutine a obtenu des gouvernements de ces républiques qu’ils mettent fin à cette présence militaire américaine. En Ukraine, la confrontation a conduit à la guerre actuelle. »
Lutte ouvrière, « OTAN : le bras armé des États-Unis », Lutte ouvrière, n°2796, 02/03/2022.
Depuis 2014, avec la guerre du Donbass, les États-Unis ont étendu leur influence et leur présence militaire en Ukraine
« Depuis 2014, les États-Unis ont alloué quelque 2,7 milliards de dollars d’aide à l’armée ukrainienne. Outre les armes destinées à alimenter la guerre meurtrière du Donbass, ils ont envoyé des instructeurs pour former et encadrer les milices ultranationalistes, hostiles aux russophones ukrainiens. Les États-Unis et l’OTAN ont ainsi reconstitué, modernisé et équipé une armée ukrainienne en guerre depuis huit ans avec les séparatistes pro-russes. Cette politique ne pouvait qu’être interprétée comme une menace directe par le régime de Poutine. »
Lutte ouvrière, « OTAN : une intervention bien réelle », Lutte ouvrière, n°2798, 16/03/2022.
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« Dans le conflit actuel, Poutine cherche à obtenir l’assurance que l’Ukraine ne rejoindra pas l’OTAN. Les dirigeants américains, eux, n’ont aucunement l’intention de prendre un tel engagement. Au contraire, leur politique consiste à renforcer leur présence militaire dans les États de l’ex-URSS qui ceinturent la Russie. Cette présence en Ukraine est déjà bien réelle, comme l’atteste l’annonce de l’évacuation de 150 conseillers militaires américains, membres de la Garde nationale de Floride, venus former et entraîner les soldats ukrainiens. C’est bien l’impérialisme américain qui est à l’offensive, n’hésitant pas à faire monter la tension diplomatique et militaire, entraînant ses alliés, le Canada, le Japon et l’Union européenne. »
Lutte ouvrière, « Crise ukrainienne : l’impérialisme américain à la manœuvre », Lutte ouvrière, n°2794, 16/02/2022.
Depuis 2016, l'OTAN a multiplié les manoeuvres militaires en Europe de l'Est
« En Europe de l’Est, l’OTAN a multiplié les manœuvres militaires, comme l’opération Anaconda organisée en 2016 en Pologne et dans les pays baltes avec 30 000 soldats, dont 14 000 Américains. Depuis 2017, le Pentagone a quadruplé ses dépenses dans cette région, notamment pour déployer une brigade blindée de 4 000 hommes. »
Lutte ouvrière, « La guerre en Ukraine, nouveau pas vers une guerre générale ? », Lutte de classe, n°223, avril 2022.
En 2021, les États-Unis ont renforcé leur volonté d'intégrer l'Ukraine à l'OTAN, condition inacceptable pour la Russie
« En juin 2021, Anthony Blinken, le secrétaire d’État de Biden, déclarait encore : « Nous soutenons l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. » »
Lutte ouvrière, « La guerre en Ukraine, nouveau pas vers une guerre générale ? », Lutte de classe, n°223, avril 2022.
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« Pour la Russie, il ne pouvait en être question. Cela aurait signifié que serait passé dans le camp d’en face un pays avec lequel elle partage un long passé commun, une même langue et d’innombrables liens familiaux, culturels et autres. Cette adhésion aurait parachevé l’encerclement militaire de la Russie par l’OTAN, ses troupes et ses missiles se trouvant désormais au contact direct des frontières russes. Car l’OTAN, un bloc militaire créé contre l’Union soviétique en 1949 par les États-Unis et leurs alliés, n’a pas disparu avec l’effondrement de l’URSS. Alors que disparut fin 1991 ce qui avait servi de justification à l’OTAN durant la guerre froide, l’existence d’une URSS présentée comme superpuissante et menaçante, cette alliance militaire n’a cessé de s’étendre et de se renforcer depuis trois décennies, et de façon quasi exclusive au détriment de la Russie. »
Lutte ouvrière, « La société russe et la guerre fratricide de Poutine », Lutte de classe, n°223, avril 2022.
En 2022, les pays de l'OTAN ont fait monter la pression en renforçant les troupes américaines en Roumanie et en Pologne et en multipliant les envois d'armes à l'Ukraine
« Quels hypocrites ! Depuis des semaines, ils [les dirigeants occidentaux] accusent Poutine de préparer l'invasion de l'Ukraine. Depuis des semaines, ils font monter la pression en renforçant les troupes américaines déployées en Roumanie et en Pologne et en multipliant les envois d'armes à l'Ukraine. »
Lutte ouvrière, « Otan - Russie : ils méprisent tous le sort des peuples », Lutte ouvrière, n°2795, 23/02/2022.
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« Depuis l’invasion russe du 24 février, une nouvelle enveloppe de 350 millions de dollars a immédiatement été attribuée par le département américain de la Défense [américaine]. Des convois de munitions, de drones, de missiles antichars ou antiaériens ne cessent d’arriver en Ukraine par la Pologne ou la Roumanie, tandis que des instructeurs étrangers continuent de former les recrues ukrainiennes. Ce sont ces armes et ces troupes que visait l’armée russe en bombardant le 13 mars une base militaire proche de la frontière polonaise. »
Lutte ouvrière, « OTAN : une intervention bien réelle », Lutte ouvrière, n°2798, 16/03/2022.
Par sa politique expansionniste, l'OTAN a consciemment pris le risque d'une escalade guerrière avec la Russie
« Cet interventionnisme militaire des États-Unis aux frontières immédiates de la Russie ne pouvait qu’être perçu comme une menace par Poutine. Un officier de l’armée française l’écrivait dès 2015 : « En Ukraine, la Russie d’aujourd’hui ne peut en aucun cas accepter de reculer devant Washington, sous peine de reproduire l’engrenage de renoncements qui conduisit à l’implosion de l’URSS. […] Cela démontre ainsi que le Kremlin choisira toujours l’escalade plutôt que de courir le risque de voir Kiev l’emporter. […] Très clairement, les États-Unis prennent un risque en cherchant à gagner une course aux armements en utilisant l’Ukraine contre la Russie, pour la vaincre en particulier dans son voisinage. » (source : Colonel Philippe Sidos, « Une vision stratégique d'une aide militaire à l'Ukraine », Revue de défense nationale, n°779, 2015/4) »
Lutte ouvrière, « La guerre en Ukraine, nouveau pas vers une guerre générale ? », Lutte de classe, n°223, avril 2022.
La guerre actuelle en Ukraine est le résultat de la rivalité instaurée entre les pays de l'OTAN et la Russie depuis des décennies
« Dès les années 1990, l’impérialisme a commencé à avancer ses pions dans tout l’espace ex-soviétique. Le capitalisme était bien incapable d’assimiler l’économie construite à l’époque soviétique. Mais il était prêt à exploiter ce qui pouvait lui être profitable, c’est-à-dire des marchés où exporter ses capitaux, des matières premières, de la main-d’œuvre qualifiée à moindre coût. Une rivalité s’instaura aussitôt entre la Russie de Poutine, qui cherchait à reconstituer des partenariats avec les ex-républiques soviétiques en préservant les liens économiques historiques indispensables, et l’impérialisme qui s’efforçait de les attirer aux dépens de la Russie. […] La question des relations avec l’Ukraine, qui a débouché sur la crise de 2014 et en fin de compte sur la guerre actuelle, après d’autres conflits en Géorgie, en Moldavie, en Arménie, illustre cette rivalité. »
Lutte ouvrière, « La politique criminelle de Poutine, chef de la bureaucratie russe, face à la pression de l’impérialisme », Lutte ouvrière, n°2796, 02/03/2022.
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« Les États impérialistes, à commencer par les États-Unis, ont évidemment vu la fin de l’URSS d’un œil favorable. Les dirigeants russes qui étaient, de l’aveu de Poutine, tout prêts à coopérer ont dû se rendre compte que l’impérialisme voulait une Russie à genoux, soumise à son bon vouloir et réduite à la portion congrue. […] La situation actuelle est due […] à la guerre économique qui règne sur la planète. »
Lutte ouvrière, « La politique criminelle de Poutine, chef de la bureaucratie russe, face à la pression de l’impérialisme », Lutte ouvrière, n°2796, 02/03/2022.
SOUS-ARGUMENTS [ modifier ]
À la chute de l'URSS, les États-Unis ont cherché à affaiblir et dominer la puissance militaire la plus forte en Eurasie, la Russie
« Dès 1992, alors que l’URSS venait de disparaître, la Maison-Blanche conçut des plans en ce sens, comme il ressort de divers textes et rapports officiels de l’époque. Ainsi, le secrétaire à la Défense Paul Wolfowitz affirmait dans son Guide pour une organisation de la Défense : « Notre politique doit maintenant se focaliser sur comment empêcher qu’émerge à nouveau quelque rival mondial potentiel que ce soit » tout en soulignant que « la Russie restera la puissance militaire la plus forte en Eurasie ». C’est dans le même sens que poussaient les conseillers pour la sécurité et la politique étrangère de plusieurs présidents américains, Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinski. »
Lutte ouvrière, « La société russe et la guerre fratricide de Poutine », Lutte de classe, n°223, avril 2022.
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« Il n’était pas question pour eux [les pays impérialistes] de faire une place à la Russie, et encore moins à l’Ukraine (ou à d’autres ex-républiques soviétiques) dans leur concert des nations. Ou alors en tant qu’États entièrement dominés économiquement et politiquement, et n’ayant ni les moyens ni la velléité de porter ombrage à la domination de l’impérialisme sur le globe. »
Lutte ouvrière, « La société russe et la guerre fratricide de Poutine », Lutte de classe, n°223, avril 2022.
Intégrer l'Ukraine à l'OTAN pour affaiblir la Russie est le projet des États-Unis depuis les années 1990
« En 1997 celui-ci [Zbigniew Brzezinski, conseiller pour la sécurité et la politique étrangère de plusieurs présidents américains] insistait, dans son livre Le grand échiquier, sur le fait que, dans le « trou noir » laissé par la disparition de l’URSS, le « pivot géopolitique » de la situation était l’Ukraine : la couper de la Russie affaiblirait cette dernière de façon définitive, disait-il, et une Ukraine intégrée à l’OTAN serait un « poignard pointé » sur Moscou. »
Lutte ouvrière, « La société russe et la guerre fratricide de Poutine », Lutte de classe, n°223, avril 2022.
La guerre en Ukraine est en partie le résultat de la guerre économique que menaient depuis des années les États-Unis et la Russie autour de l'approvisionnement en gaz de l'Union européenne
« Les États-Unis et l’Union européenne ont annoncé le 25 mars un nouvel accord énergétique, qui prévoit une augmentation très importante des livraisons de gaz de schiste américain, en remplacement du gaz russe. Cet accord est une étape de la guerre économique que se mènent depuis des années l’État russe et la bourgeoisie américaine pour la distribution du gaz en Europe. […] La guerre en Ukraine est ainsi l’occasion pour l’impérialisme américain de supplanter les positions économiques de la Russie. L’âpreté des tensions militaires, politiques et économiques entre ces deux puissances s’est traduite aussi par le renforcement des bases militaires de l’OTAN aux frontières russes. Si le dernier pas a été franchi par Poutine, il doit être compris dans ce contexte. »
Lutte ouvrière, « Énergie : le gaz source de conflit », Lutte ouvrière, n°2800, 30/03/2022.
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« Le gaz de schiste américain, plus cher, se vendait relativement peu en Europe. L’impérialisme américain étant loin de se satisfaire de cette situation, cela fait des années qu’il exerçait diverses pressions pour permettre l’accès de ses entreprises gazières au marché européen. Le gouvernement des USA s’opposait notamment à la construction du gazoduc Nord Stream 2, propriété de l’entreprise russe Gazprom, qui aurait permis de doubler les importations de gaz russe en Allemagne. Les États-Unis étaient déjà parvenus à obtenir de l’Allemagne et de plusieurs autres pays européens la construction de terminaux méthaniers spéciaux, des investissements lourds permettant l’importation du gaz américain aux dépens du gaz russe. Sur le terrain, des ingénieurs allemands qui travaillaient sur le Nord Sream 2 ont témoigné de menaces physiques reçues de la part d’espions américains, et cela donne une idée des pressions subies. »
Lutte ouvrière, « Énergie : le gaz source de conflit », Lutte ouvrière, n°2800, 30/03/2022.
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Débat parent
- Les pays de l'OTAN doivent-ils sanctionner la Russie pour son invasion de l'Ukraine ?