Dieu existe car il ne peut y avoir un passé infini
Résumé
Citations
« Si le monde a toujours existé, un nombre infini de jours a précédé celui-ci. Mais on ne peut parcourir l’infini. Donc on ne serait jamais parvenu au jour présent, ce qui est évidemment faux. »
« Le principe de l’argument du kalam est que l’hypothèse d’un passé infini est tout simplement absurde. Autrement dit, l’hypothèse d’un passé infini conduit à des contradictions logiques insurmontables, qui prouvent que le passé n’est pas infini parce qu’il ne peut pas l’être. La finitude du passé n’est donc pas rencontrée comme un fait, mais déduite a priori comme une nécessité. Or, s’il est impossible que le passé soit infini, il faut affirmer que l’univers a nécessairement commencé, et le temps avec lui. Voici l’argument :
- L’existence d’un univers perpétuel, c’est-à-dire sans commencement, implique celle d’un passé infini.
- Or l’existence d’un passé infini implique l’existence d’un nombre infini d’événements passés.
- Or l’existence d’un nombre réellement infini d’événements passés est impossible.
- Par conséquent, le passé ne peut pas être infini, et l’univers ne peut pas être éternel. »
« Dans ce cas-là [le cas où le monde a un commencement dans le temps], il existe un premier terme de la série. Peut-on affirmer qu’il a une cause ? On peut toujours essayer, mais il n’y a pour cela qu’une solution, qui est de soutenir qu’il est cause de lui-même (puisqu’il n’est précédé par rien) ; malheureusement, la notion de « cause de soi » est inconsistante, comme nous l’avons dit [puisqu’« elle suppose qu’un être se précède lui-même dans l’existence pour se faire exister »]. Donc le premier terme ne saurait être cause de lui-même. Il est donc incausé. Si l’on refuse cette solution, au motif que tout a une cause (c’est en effet l’hypothèse), il faut alors affirmer que le premier terme est causé… par le néant. Ce qui est également absurde, le néant n’ayant pas le pouvoir de causer quoi que ce soit. »