Staline a répété dans la révolution chinoise de 1927 son point de vue menchévik de 1917 sur la question nationale

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : Staline, menchévisme, question nationale, révolution chinoise[ modifier ].

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« En août 1927, dans la lutte contre l’opposition (Trotsky, Rakovsky et autres), Staline disait au plenum du comité central des bolcheviks : « La révolution dans les pays impérialistes – c’est une chose : là, la bourgeoisie… est contre-révolutionnaire à toutes les phases de la révolution… La révolution dans les pays coloniaux et assujettis, c’est autre chose… Là, la bourgeoisie nationale, en une certaine phase et pour un certain temps, peut soutenir le mouvement révolutionnaire de son pays contre l’impérialisme. » Avec des réticences et des atténuations qui caractérisent seulement son manque d’assurance en lui-même, Staline reporte ici sur la bourgeoisie coloniale les traits mêmes qu’il attribuait en mars à la bourgeoisie russe. [...] Le jugement de mars concernant le gouvernement provisoire reporté sur le gouvernement « national », en Chine, conduisit à une collaboration durant trois ans de Staline avec le Kouo-Min-Tang qui constitue un des faits les plus stupéfiants de l’histoire moderne : en qualité de fidèle écuyer, le bolchevisme des épigones accompagna la bourgeoisie chinoise jusqu’au 11 avril 1927, c’est-à-dire jusqu’à la répression sanglante qu’elle exerça sur le prolétariat de Changaï. « L’erreur essentielle de l’opposition – disait Staline, pour justifier sa fraternité d’armes avec Tchang Kaï-Chek – consiste en ceci qu’elle identifie la révolution de 1905 en Russie, dans un pays impérialiste, qui a opprimé d’autres peuples, avec la révolution en Chine, dans un pays opprimé… » Il est surprenant que Staline lui-même n’ait pas eu l’idée de prendre la révolution en Russie, non du point de vue d’une nation « ayant opprimé d’autres peuples », mais du point de vue de l’expérience « des autres peuples » de cette même Russie qui avaient subi une oppression non moindre que celle imposée aux Chinois. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

RéférencesRéférences

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