Rosa Luxembourg conteste les appréciations de Lénine et de Trotsky
Résumé
Citations
« L'Assemblée constituante avait été élue longtemps avant le tournant décisif et reflétait dans sa composition l'image d'un passé révolu et non le nouvel état des choses : la conclusion s'imposait il fallait casser cette constituante surannée et prescrire sans tarder de nouvelels élections pour une nouvelle constituante. […] Au lieu de cela Trotsky généralise et conclut à partir de l'insuffisance spécifique de l'Assemblée constituante réunie en octobre à l'invalidité absolue de toute représentation issue d'élections populaires générales au cours de la révolution. […]Toute l'expérience historique s'inscrit ici en faux ! Celle-ci nous montre au contraire que l'opinion publique irrigue constamment les institutions représentatives, les pénètre, les dirige […] Certes toute institution démocratique a ses limites et ses lacunes, ce qu'elle partage d'ailleurs avec toutes les institutions humaines. Mais le remède qu'on trouvé Lénine et Trotsky -supprimer carrément la démocratie- est encore pire que le mal qu'il est censé guérir ; il obstrue la source vivante d'où auraient pu jaillir les correctifs aux imperfections congénitales des institutions sociales. La vie politique active, énergique, sans entrave de la grande majorité des masses populaires. »
« La liberté pour les seuls partisans du gouvernement, pour les seuls membres d'un parti -aussi nombreux soient-ils - ce n'est pas la liberté. La liberté, c'est toujours au moins la liberté de celui qui pense autrement. Non pas en vertu du fanatisme de la justice mais parce que tout ce que la liberté comporte d'instructif, de salutaire et de purifiant dépend de ce principe et cesse d'être efficace lorsque la "liberté" devient un privilège. »