Plus le capitalisme se financiarise, plus l'interventionnisme de l'État devient une nécessité
Cet argument est utilisé dans le débat Le capitalisme doit-il être renversé ?.
Cet argument est une justification de Les États dépensent des centaines de milliards d'euros par an pour aider les grandes entreprises.
Résumé
Citations
« Plus le capitalisme se financiarise et devient parasitaire, plus l’interventionnisme de l’État devient une nécessité. Pour que les capitalistes daignent investir et produire ce qui est nécessaire à la société, il faut que l’État leur apporte tout sur un plateau : les fonds, les terrains, les locaux. Il faut que l’État prenne en charge la formation des salariés, quand ce n’est pas leur salaire. Il faut, en somme, que l’État garantisse leur compétitivité et leur taux de profit et leur donne une partie du capital nécessaire. C’est le principe du grand plan de relance que le gouvernement déploie en ce moment au nom de l’écologie, de l’innovation et de la relocalisation : Macron tire ses très chers « premiers de cordée » en mettant à leur disposition la bagatelle de 100 milliards d’euros, l’équivalent de la construction de 300 hôpitaux, tandis que les énormes réserves financières de ces groupes circulent dans la spéculation, les rachats d’entreprises. »
« La bourgeoisie ressemble de plus en plus à la noblesse d’Ancien Régime, à ces privilégiés qui s’agglutinaient à la cour du roi à Versailles, pour y vivre en parasites. Les plans de relance qui ne cessent de se succéder sont l’aveu que l’État doit pousser les capitalistes, les booster, se substituer en grande partie à eux. Ils sont l’aveu que les capitalistes ne font même plus leur travail d’entrepreneurs, si l’on peut assimiler à un travail le fait d’apporter des capitaux. Loin d’être un pas en avant dans le socialisme, l’intervention de l’État bourgeois conduit surtout à renforcer la domination d’une classe de plus en plus parasitaire. »
