Pas un seul des vieux bolchéviks présents en Russie pendant la Première Guerre mondiale n'a écrit un document théorique apportant des avancées vers la révolution d'Octobre

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : Staline, vieux bolchéviks, Russie, Première Guerre mondiale, opportunisme, révolution d'Octobre, théorie, apport[ modifier ].

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« Pas un des vieux bolcheviks en Russie, chacun livré à lui-même, n’a rédigé pendant toute la guerre un seul document qui pourrait être considéré au moins comme un jalon dans la voie de la II° Internationale à la III°. « Les questions de la paix, de la nature de la révolution montante, le rôle du parti dans le futur gouvernement provisoire, etc. – écrivait, il y a quelques années, un des vieux membres du parti, Antonov-Saratovsky – se dessinaient devant nous d’une façon assez confuse ou bien n’entraient nullement dans le champ de nos réflexions. » Jusqu’à présent on n’a point publié en Russie un seul ouvrage, une seule page de carnet, une seule lettre où Staline, Molotov ou autres dirigeants actuels auraient formulé, même en passant, même à la dérobée, leurs opinions sur les perspectives de guerre et de révolution. Cela ne signifie pas, bien entendu, que « les vieux bolcheviks » n’ont rien écrit sur ces questions-là pendant les armées de guerre, d’effondrement de la social-démocratie et de préparation de la révolution russe ; les événements historiques exigeaient trop impérieusement une réponse, et la prison comme la déportation donnaient des loisirs suffisants pour les réflexions et la correspondance. Mais, dans tout ce qui a été écrit sur ces thèmes, il ne s’est rien trouvé que l’on puisse interpréter, même abusivement, comme une avance vers les idées de la Révolution d’octobre. Il suffit de mentionner que l’Institut d’Histoire du parti est privé de la possibilité d’imprimer même une seule ligne sortie de la plume de Staline entre 1914 et 1917, et est obligé de dissimuler soigneusement les plus importants documents qui concernent mars 1917. Dans les biographies politiques officielles de la majorité de la couche actuellement dirigeante, les années de guerre sont marquées comme une page blanche. Telle est la vérité toute simple. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

RéférencesRéférences

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