Les préjugés racistes entravent la prise en charge médicale
Résumé[ modifier ]
Citations[ modifier ]
« En France, pour de nombreuses personnes racisées, l'accès aux soins peut aussi être une source de danger. Symptômes négligés, soins baclés, douleurs ignorées : des pratiques qui peuvent entraîner de graves séquelles jusqu'à des drames, souvent sous les radars médiatiques. Notre plus jeune contributrice, Kadidiatou Fofafana, s'est entretenue avec une soignante, témoin de violences hospitalières, pour comprendre la réalité du phénomène. Analyse. Leurs douleurs sont trop souvent considérées comme inférieures, exagérées. Isolés, ces patients laissés à l’abandon par leurs médecins et soignants, laissent échapper des pleurs et des cris qui font écho au fond du couloir. Des scènes qui se répètent dans de nombreux hôpitaux d’Europe, et qui portent un nom : le syndrome méditerranéen. Cette fausse appellation médicale stéréotypée et raciste qui désigne les personnes venant du Sud de la Méditerranée, maghrébines ou noires, qui exagèreraient leurs symptômes et/ou leurs douleurs. »
« En 2012, John Dovidio a montré, avec sa consœur Susan Fiske, de l’université de Princeton, que ce racisme inconscient entraînait de fortes inégalités de soins dans les hôpitaux américains. Ils ont observé que les patients noirs étaient moins souvent admis que les blancs au bloc opératoire pour certains cancers ; Asiatiques et Hispaniques subissant, au contraire, davantage de chirurgies inutiles que les Blancs. Les médecins juraient pourtant ne pas faire de différence entre les personnes. »