Les pays européens sont dirigés par une élite de plus en plus coupée des citoyens ordinaires

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat L'Europe occidentale est-elle en déclin ?.
Argument pourCet argument est une justification de L'Europe occidentale subit un déclin politique.
Mots-clés : Europe, Élites[ modifier ].

RésuméRésumé

Les nouvelles élites sont sélectionnées par leurs hautes études et leur capital culturel. Elles méprisent "le peuple", le considérant comme peu apte à user de sa raison. Leurs intérêts et leur mode de vie divergent de plus en plus des citoyens ordinaires. Une nouvelle lutte des classes s'engage entre des élites qui tiennent un discours faussement humaniste et ouvert, prônent la mondialisation et imposent leurs décisions et les victimes de l'ordre économique libéral, qu'elles qualifient souvent de populistes.

CitationsCitations

« La mondialisation, d’après le sociologue (Christopher Lasch), a transformé les élites en touristes dans leurs propres pays. Les membres de cette nouvelle classe, qui se rêvent «citoyen[s] du monde» mais qui n’acceptent «aucune des obligations que la citoyenneté dans une forme de cité sous-entend normalement», se sont «retirés de la vie commune et ne veulent plus payer pour ce qu’ils ont cessé d’utiliser».

C’est ce qui amène Christopher Lasch à conclure, en référence à La révolte des masses (1929) du philosophe espagnol José Ortega y Gasset: «Naguère, c’était la “révolte des masses” qui était considérée comme la menace contre l’ordre social […]. De nos jours, cependant, la menace principale semble provenir de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie sociale et non pas des masses.» Car cette «révolte des élites» détruit le débat démocratique. Le marxiste explique que «l’isolement croissant des élites signifie entre autre chose que les idéologies politiques perdent tout contact avec les préoccupations du citoyen ordinaire». La conséquence est que «le débat politique se restrei[nt] la plupart du temps aux “classes qui détiennent la parole”».

Or, ces dernières demeurent protégées des nouveaux problèmes qui touchent les classes populaires. Elles «ont perdu tout contact avec le peuple». Celui-ci vit «le déclin de l’activité industrielle et la perte d’emploi qui en résulte; le recul de la classe moyenne; l’augmentation du nombre des pauvres; le taux de criminalité qui monte en flèche; le trafic de stupéfiants en plein essor; la crise urbaine».

Le résultat de cette scission du haut de l’échelle est que «personne n’a de solution vraisemblable à apporter à ces problèmes inextricables» et qu’on «assiste à des batailles idéologiques furieuses sur des questions annexes». Dans le même temps, «ceux qui fabriquent l’opinion cultivée» perçoivent les «gens ordinaires» comme «désespérément minables, ringards et provinciaux, […] peu au fait des évolutions du goût ou des modes intellectuelles, […] obnubilés par la littérature de gare, les romans d’amour ou d’action, et abrutis par une surdose de télévision». »

« Nous sommes contre une Europe avec des parlementaires qui gagnent jusqu’à 13.000€ par an ou des commissaires qui gagne de 20.000€ à 30.000€ par an. Avec de telles sommes d’argent, les eurocrates ont perdu tout lien avec la réalité des travailleurs sur le terrain. Il faut avoir un plafond de 10.000€ brut par mois qui ne doit pas être franchi. »

Auteur non renseigné, « Naomi Stocker étudiante à Bruxelles et candidate pour le PTB », L'Avant-garde, 17 mai 2019.

RéférencesRéférences

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