Les insurgés d'Octobre 1917 ont tout fait pour éviter une effusion de sang
Résumé[ modifier ]
Citations[ modifier ]
« Les matelots qui occupaient le central téléphonique auraient pu, sans difficulté, exterminer les junkers en tirant par les fenêtres. Mais les insurgés font tous leurs efforts pour éviter une effusion de sang. De son côté, Stankevitch ordonne sévèrement de ne pas ouvrir le feu : autrement, les junkers seront accusés d’avoir tiré sur le peuple. »
« Antonov-Dovjenko avait convenu avec Blagonravov de ceci : aussitôt que l’encerclement du palais d’Hiver serait achevé, une lanterne rouge devait être hissée sur le mât de la forteresse. À ce signal, l’Aurore tire un coup de canon à blanc pour faire peur. En cas d’obstination des assiégés, la forteresse commencera à tirer sur le palais avec des projectiles de pièces légères. Si le palais d’Hiver ne se rend pas encore, l’Aurore ouvrira un feu effectif avec des canons de six pouces. Cette gradation était établie dans le but de ramener au minimum les victimes et les dommages si l’on ne pouvait pas complètement les éviter. »
« Les armes ne sont encore pour l’instant qu’un signe extérieur de force : on ne les emploie presque pas. En route vers le palais d’Hiver, la demi-compagnie de Stankevitch se heurte à un détachement de matelots prêts à tirer. Les adversaires se mesurent du regard. Ni d’un côté ni de l’autre l’on n’a envie de se battre : d’un côté parce qu’on sent sa force, de l’autre parce qu’on sent sa faiblesse. Mais là où l’occasion s’en présente, les insurgés, surtout les ouvriers, se hâtent de désarmer l’ennemi. La seconde demi-compagnie des mêmes junkers du génie, encerclée par les gardes rouges et les soldats, est désarmée par eux avec l’assistance d’autos blindées, et est faite prisonnière. Cependant, là encore, il n’y eut point de combat : les junkers n’opposaient point de résistance. « Ainsi se termina – d’après le témoignage de l’initiateur – la seule tentative de résistance active aux bolcheviks que je sache. » Stankevitch a en vue les opérations en dehors du rayon du palais d’Hiver. »