Les dominants ne lâchent leurs privilèges que sous la contrainte
Résumé
Citations
« La capacité d’Extinction Rebellion à unir, à s’organiser, à trouver des formes joyeuses d’engagement dans la rue, doit être saluée et encouragée. Mais si ses membres ne veulent pas devenir les idiots utiles du capitalisme vert, ils doivent aussi découvrir l’âpre réalité du moment actuel : il y a conflit, et ni le gouvernement ni les intérêts économiques ne sont gentils. Ils ne changeront pas parce qu’ils seront convaincus, mais… parce qu’ils seront contraints et forcés. »
« Aujourd’hui, la plupart des mouvements sociaux et écologistes prônent la non-violence à n’importe quel prix. Le terme « violence » est pourtant particulièrement mal défini dans ce cadre militant. De cette manière, ce courant n’a pas conscience que par ce rejet systématique et total de la « violence » (ce terme flou dont la définition même est donc un sujet à débat) il protège et sert les intérêts de ceux auxquels il prétend s’opposer, mettant à l’abri les dominants de toute répercussion pour leurs actes, et perpétuant un système qui, finalement, n’est que violence. En affirmant que tous les militants doivent absolument s’abstenir d’avoir recours à la violence, faute de quoi ils sont des ennemis des mouvements de contestation, les partisans du dogme de la non-violence entretiennent – inconsciemment ou non – une forme de division et constituent ainsi un solide bouclier du pouvoir, protégeant au passage la violence structurelle. »