Les dominants ne lâchent leurs privilèges que sous la contrainte

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Argument pourCet argument est un argument « pour » dans le débat La violence est-elle nécessaire aux progrès socio-politiques ?.
Mots-clés : aucun[ modifier ].

RésuméRésumé

Même les meilleures argumentations du monde n'inciteront jamais les dominants à lâcher un système qui sert leurs intérêts, d'autant qu'ils sont généralement dépourvus d'empathie envers les groupes opprimés, ce qui les pousse au mieux dans le déni du caractère criminel du système en place, au pire à tirer une jouissance de la souffrance desdits groupes opprimés.

CitationsCitations

« La capacité d’Extinction Rebellion à unir, à s’organiser, à trouver des formes joyeuses d’engagement dans la rue, doit être saluée et encouragée. Mais si ses membres ne veulent pas devenir les idiots utiles du capitalisme vert, ils doivent aussi découvrir l’âpre réalité du moment actuel : il y a conflit, et ni le gouvernement ni les intérêts économiques ne sont gentils. Ils ne changeront pas parce qu’ils seront convaincus, mais… parce qu’ils seront contraints et forcés. »

Hervé Kempf, « L’étrange victoire d’Extinction Rebellion », Reporterre, 15 octobre 2019.

« Aujourd’hui, la plupart des mouvements sociaux et écologistes prônent la non-violence à n’importe quel prix. Le terme « violence » est pourtant particulièrement mal défini dans ce cadre militant. De cette manière, ce courant n’a pas conscience que par ce rejet systématique et total de la « violence » (ce terme flou dont la définition même est donc un sujet à débat) il protège et sert les intérêts de ceux auxquels il prétend s’opposer, mettant à l’abri les dominants de toute répercussion pour leurs actes, et perpétuant un système qui, finalement, n’est que violence. En affirmant que tous les militants doivent absolument s’abstenir d’avoir recours à la violence, faute de quoi ils sont des ennemis des mouvements de contestation, les partisans du dogme de la non-violence entretiennent – inconsciemment ou non – une forme de division et constituent ainsi un solide bouclier du pouvoir, protégeant au passage la violence structurelle. »

Elena Meilune, « Pandémie de capitalisme : l’échec de la « non-violence » », Mr Mondialisation, 1 octobre 2021.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourLes dominants réagissent de manière féroce et bestiale quand ils sentent leurs privilèges menacés

Arguments contreObjections

  • Argument contreL'intérêt bien compris des dominants est de construire une société plus vivable et plus écologique
  • Argument contreEn démocratie, si les citoyens sont mécontents ils peuvent changer les dominants
  • Argument contrePar rapport aux pays du Sud, les "dominants" ce sont déjà les classes moyennes et supérieures des pays du Nord

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