Les bolchéviks n'auraient pas pu tenir les premières années sans le soutien et la pression révolutionnaire du prolétariat des pays européens
Résumé
Citations
« Les symptômes que Lénine observait à travers le tamis de la censure militaire de tous les pays manifestaient effectivement la venue de la tempête révolutionnaire. Dans les Empires de l’Europe centrale, elle ébranla, un an après, le vieil édifice jusqu’aux fondations. Mais, même dans les pays vainqueurs, en Angleterre et en France, sans parler de l’Italie, elle priva pour longtemps les classes dirigeantes de leur liberté d’action. Contre une Europe capitaliste, solide, conservatrice, sûre d’elle-même, la révolution prolétarienne en Russie, isolée et n’ayant pas eu le temps de se consolider, n’aurait pu tenir même quelques mois. Mais cette Europe-là n’existait plus. La révolution en Occident, il est vrai, ne porta point le prolétariat au pouvoir – les réformistes sauvèrent le régime bourgeois mais elle se trouva tout de même assez puissante pour protéger la République soviétique dans la première période, la plus dangereuse, de son existence. »