Les états d'esprit de la petite-bourgeoisie sont brusques et instables
Résumé
Citations
« De toutes les prémisses d’une insurrection, la moins stable est l’état d’esprit de la petite bourgeoisie. En temps de crises nationales, celle-ci marche derrière la classe qui, non seulement par la parole, mais par l’action, lui inspire confiance. Capable d’élans impulsifs, même de délires révolutionnaires, la petite bourgeoisie n’a pas de résistance, elle perd facilement courage en cas d’insuccès et, de ses ardentes espérances, tombe dans la désillusion. Ce sont précisément les violents et rapides changements de ses états d’esprit qui donnent une telle instabilité à chaque situation révolutionnaire. Si le parti prolétarien n’est pas suffisamment résolu pour transformer en temps utile l’attente et les espérances des masses populaires en une action révolutionnaire, le flux est bientôt remplacé par un reflux : les couches intermédiaires détournent leurs regards de la révolution et cherchent un sauveur dans le camp opposé. De même qu’à la marée montante le prolétariat entraîne après lui la petite bourgeoisie, au moment du reflux la petite bourgeoisie entraîne à sa suite d’importantes couches du prolétariat. Telle est la dialectique des vagues communistes et fascistes dans l’évolution politique de l’Europe après la guerre. »