Les "monnaies fondantes" proposent de repenser l'économie en mettant en cause la monnaie
Résumé[ modifier ]
Citations[ modifier ]
« La France compterait aujourd’hui une quarantaine de monnaies locales, destinées à encourager les circuits courts et à dynamiser les économies locales, mais pas seulement. (...)
C’est une monnaie complémentaire à l’euro, ou à autre monnaie nationale. Moyen de paiement, elle ne peut être utilisée que sur un territoire géographique restreint (une commune ou une communauté de communes, voire une région), et seulement pour des activités précises (le bitcoin par exemple n’en est pas une). Contrairement à une monnaie nationale, elle n’est pas gérée par une banque centrale mais par une association. (...)
La France est le premier pays à avoir reconnu ces monnaies légalement comme moyen de paiement par la loi du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire (ESS).
Leur principale vocation est de favoriser le commerce et la production locale, et de relocaliser l’activité économique. Les monnaies locales perdant de leur valeur, les utilisateurs sont incités à les utiliser rapidement, et la rapidité des transactions dynamise théoriquement les territoires. Pour veiller à ce que l’argent encourage l’économie locale, les chaînes de magasins présentes partout en France sont exclues des dispositifs.
Les monnaies locales incarnent aussi un projet d’alternative au système du capitalisme financier, dans lequel la spéculation représenterait 95 % des flux financiers quotidiens dans le monde. L’idée d’une monnaie locale est d’ailleurs née dans les années 1930, après la crise de 1929. En France, elles se sont développées à partir de 2010, après la crise économique.
Elles sont explicitement conçues pour empêcher l’épargne et la spéculation, puisque leur cours ne varie pas, et qu’elles perdent de la valeur en les conservant. »