Les "Communs" supposent une "cohabitation pérenne" impossible avec la dynamique du capital
Résumé[ modifier ]
Citations[ modifier ]
« Les références aux communs sont aujourd’hui marquées par une ambiguïté majeure. Cette ambiguïté n’est pas le tout de ces références, loin de là, mais elle pèse lourdement. D’un côté, les mentions des communs expriment en tendance principale une sensibilité écologique croissante et une opposition au ’tout marché et compétition’ exalté depuis le tournant des années 1970-1980. Face à la montée actuelle des autoritarismes d’État, elles comportent aussi un potentiel d’opposition du fait de leur appel à une part d’auto-organisation. D’où une potentialité culturelle considérable. D’un autre côté, leur traduction en une alternative cohérente est incertaine du fait de de la croyance très influente en la ’cohabitation pérenne’. Par cette expression, je désigne l’idée que, dans un pays comme la France d’aujourd’hui et de demain, alors que la crise écologique et sanitaire se développe, des communs et la dynamique prédominante du capital pourraient se juxtaposer durablement sans que cette dynamique ne menace les communs dans leur existence ou contenu escompté. Cette croyance se fonde sur des analyses micro ou méso qui peuvent être convaincantes dans divers cas, mais ce qui vaut à ces échelles, dans des lieux et époques déterminés, n’est pas transposable dans un pays comme la France actuelle et future. La transposition décontextualisée mène à des impasses dont il faut se dégager. »
Références[ modifier ]
- Que retenir des communs pour une alternative ?, Patrice Grevet, Attac, 12/03/21.