Le terme « islamophobie » recouvre un racisme antipauvre
Résumé
Citations
« Sarkozy ne s'est pas comporté en « islamophobe » hypocrite en mettant en place en 2003, en tant que ministre de l'Intérieur et des cultes, le Conseil français du culte musulman, mais en homme politique de la bourgeoisie française responsable. Ce projet, qui avait été initié par ses prédécesseurs socialistes Chevènement et Vaillant, servait les intérêts de celle-ci en créant une structure susceptible de faire encadrer une large fraction de la population d'origine musulmane par des gens aussi opposés que les ministres de la République à toute contestation sociale. Et nul ne peut dire que les princes saoudiens ou les émirs du Golfe sont victimes d'islamophobie quand ils viennent en France en voyage politique, en voyage d'affaires ou pour un séjour sur la Côte d'Azur. Si la grande majorité de la population d'origine musulmane est soumise par les autorités à des mesures discriminatoires, vexatoires, c'est bien plus pour des raisons sociales que pour des raisons religieuses, et le maire de Gussainville déjà cité a donné un bon exemple de ce racisme-là, en déclarant qu'il avait voulu parler des chômeurs, des érémistes et des retraités. D'ailleurs les Roms, qui professent pour la plupart un christianisme ostentatoire, sont victimes du même mépris, des mêmes discriminations, des mêmes tracasseries, que les populations pauvres d'origine musulmane, du même racisme antipauvre. »