Le revenu de base est un premier pas vers la décroissance
Résumé
Citations
« [N]ous produisons trop aujourd'hui. Tellement trop qu'une baisse d'activité serait finalement bienvenue ! Nous produisons et consommons beaucoup trop aujourd'hui d'un simple point de vue écologique, la chose est entendue. Mais nous consommons trop aussi d'un point de vue social. Autrement dit, si nous vivons assurément au-dessus de nos moyens – moyens écologiques, dans le sens du dépassement des capacités de renouvellement des énergies fossiles dont nous avons consumé les réserves en à peine deux siècles, et du dépassement des capacités d'absorption par la biosphère de nos émissions de gaz à effet de serre – nous vivons également bien au-dessus de nos besoins. Entendons-nous bien, il n'est pas question ici d'un jugement moral. Il ne s'agit pas de définir autoritairement ce dont les individus ont réellement besoin et ce qui relève du superflu. Cet arbitrage revient évidemment à chacun de nous et doit se limiter à notre seule consommation personnelle. En revanche, on peut formuler l'hypothèse suivante : si nous avions la possibilité d'arbitrer librement entre travail et temps libre, et donc entre consommation et temps libre, peut-être consommerions-nous moins. Si nous pouvions réellement mettre en balance les objets que nous achetons et le travail, la peine, qu'il nous faut consentir pour nous les offrir, peut-être qu'une part d'entre nous préfèrerait travailler un peu voire beaucoup moins quitte à consommer moins. »