Le récit national est attaqué par une histoire mondiale tronquée
Résumé
Citations
« Pierre Nora, célèbre pour avoir dirigé en 1989 l’ouvrage Les Lieux de mémoire, débusque dans le livre de son collègue un vice plus fondamental. Adossé à une chronologie qui ferait l’impasse sur les jalons reconnus de l’histoire de France, il relativiserait les frontières. Il apporterait sa contribution à un discours axé sur l’acceptation d’un passé «métissé» et dévaloriserait l’idée de nation. Complaisamment alangui dans l’air du temps, il instrumentaliserait l’histoire à des fins politiques. »
« On se croirait revenu aux années 1970: "Other is beautiful. Same is horrible!" "Foreigner is beautiful. French is horrible!" Du coup, le parti pris politico-idéologique apparaît: opposer ce qui, dans l'histoire de la France, venait de l'étranger -les musulmans, les colonisés, etc.-, toujours positif, et ce qui concernait l'étranger -esclavage, colonisation, ignorance, fanatisme, trahison, déshonneur-, toujours négatif. […] rien de l'immense aventure collective de la construction des cathédrales qui marquent nos paysages et notre histoire depuis mille ans, et qui fut pourtant éminemment internationale. Bref, à vouloir remplacer le noir "roman national" par un glorieux "roman international", on tombe dans les mêmes travers d'une histoire téléologique. »