Le point de vue bolchévik sur la question nationale n'a été contredit par aucune des luttes de libération nationale initiées par l'une des trois révolutions russes

De Wikidébats, l'encyclopédie des débats et des arguments « pour » et « contre »
Aller à la navigation Aller à la recherche
Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : bolchévisme, question nationale, confirmation, révolution russe, libération nationale[ modifier ].

RésuméRésumé

CitationsCitations

« Sur l’immense champ d’expérience que la Russie a représenté dans le cours de trois révolutions, on peut trouver toutes les variantes de la lutte des nationalités et des classes, sauf une : on n’a point vu que la bourgeoisie d’une nation opprimée ait joué un rôle émancipateur à l’égard de son propre peuple. À toutes les étapes de son développement, la bourgeoisie de la périphérie, quelles que fussent les couleurs dont elle se parait, dépendait invariablement des banques centrales, des trusts, des firmes commerciales, étant en somme l’agence du capital de toute la Russie, se soumettant à ses tendances russificatrices et assujettissant à ces tendances même les larges sphères de l’intelligentsia libérale et démocratique. Plus la bourgeoisie de la périphérie se montrait « mûre », plus elle se trouvait étroitement liée avec l’appareil général de l’État. Prise dans son ensemble, la bourgeoisie des nations opprimées jouait vis-à-vis de la bourgeoisie dirigeante le même rôle de compradores que celle-ci remplissait par rapport au capital financier mondial. La complexe hiérarchie des dépendances et des antagonismes n’écartait pas un seul jour la solidarité fondamentale dans la lutte contre les masses insurgées. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

« Dans la période de la contre-révolution (de 1907 à 1917), lorsque la direction du mouvement national était concentrée dans les mains de la bourgeoisie allogène, celle-ci, plus franchement encore que les libéraux russes, cherchait à s’entendre avec la monarchie. Les bourgeois polonais, baltes, tatars, ukrainiens, juifs rivalisaient dans la carrière du patriotisme impérialiste. Après l’insurrection de Février, ils se cachèrent derrière le dos des cadets, ou bien, d’après l’exemple des cadets, derrière le dos de leurs conciliateurs nationaux. Dans la voie du séparatisme, la bourgeoisie des nations de la périphérie s’engage, vers l’automne de 1917, non dans la lutte contre l’oppression nationale, mais dans la lutte contre la révolution prolétarienne qui approchait. Au total, la bourgeoisie des nations opprimées montra non moins d’hostilité à l’égard de la révolution que la bourgeoisie grande-russienne. La formidable leçon historique de trois révolutions n’avait pourtant point laissé de traces pour de nombreux acteurs des événements – avant tout pour Staline. La conception conciliatrice, c’est-à-dire petite-bourgeoise, des rapports réciproques des classes à l’intérieur des nations coloniales, qui a perdu la révolution chinoise de 1925-1927, a été inscrite par les épigones même dans le programme de l’Internationale communiste, transformant celui, pour cette partie, en un véritable piège pour les peuples opprimés de l’Orient. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

Débat parentDébat parent