Le capitalisme finit toujours par se réapproprier ce qui était supposé le détruire

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Argument contreCet argument est une objection à Le capitalisme est amené à s'effondrer.
Mots-clés : aucun[ modifier ].

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« Là-dessus, la pandémie nous tombe sur le coin du nez. On y est, l’effondrement ne devrait plus tarder ! C’est la grande remise à plat, on vit comme dans L’An 01, les tribunes pleuvent vu qu’aucune mobilisation n’est possible, le sociologue des sciences Bruno Latour s’interroge sur Où atterrir ?, il nous encourage à profiter de cette mise à l’arrêt du monde pour en choisir un autre. Je me prends à rêver d’un avenir désirable pour 2030. Mais les confinements sont levés et on réalise avec effroi que la machine à détruire le monde a parfaitement résisté. Pire, elle s’est renforcée : les petites entreprises ont été mangées par les plus grosses. Je confronte alors Pablo Servigne dans une vidéo, et abandonne l’imaginaire de l’effondrement pour embrasser la perspective d’un pourrissement. Le capitalisme prédateur se maintiendra bon an mal an, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que nous et nos milliards de poulets. On n’en est pas loin : 95 % de la biomasse des mammifères sont des animaux d’élevage. »

Vincent Verzat, « Accrocher nos espoirs à nos imaginaires de luttes », Revue quart monde, janvier 2024.

RéférencesRéférences

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