Le Rassemblement national est favorable aux thérapies de conversion
Résumé
Citations
« Au FN, consigne a été donnée de voter contre cet amendement. Sur les 74 eurodéputés français présents au moment du vote, les 15 députés FN ont voté contre l'amendement.
Parmi eux, Nicolas Bay, coprésident du groupe ENL (le groupe auquel appartient le FN) au Parlement européen se justifie en dénonçant un texte participant à une «idéologie du genre». Il explique :
«Nous avons en effet voté contre ces deux amendements déposés par des députés d'extrême gauche, en raison de leur formulation qui participe de cette idéologie du genre que nous combattons. Le fait que ces deux amendements soient strictement identiques prouve d'ailleurs qu'il s'agit d'un copier-coller dicté par le lobby "LGBTI".»
Enfin, le vice-président du FN met aussi en avant «le principe de subsidiarité trop souvent bafoué» et conclut : «Nous avons refusé de céder à une nouvelle tentative de chantage communautariste.»
La députée frontiste Christelle Lechevalier qui parle aussi d'un principe de souveraineté bafouée par ce texte, ajoute : «Nous rejetons tout dogmatisme sur les questions d’identité de genre et autres concessions communautaristes».
Sur le fond, la frontiste Marie-Christine Arnautu n'est pas opposée à toutes les thérapies de conversion. «Si les "thérapies de conversion" se traduisent par des violences physiques et/ou morales, elles sont évidemment condamnables au même titre par exemple que les viols. En revanche, s'il s'agit d'interdire des activités de conseil librement consenties visant à aider les personnes LGBT qui, pour des raisons religieuses ou non, le désirent, alors les interdire va à l'encontre de leur propre liberté individuelle», explique son cabinet.
Pour la députée enfin, la deuxième partie de l'amendement «contribue à imposer aux États membres l'idéologie du genre, idéologie qui consiste à dissocier le genre du sexe biologique, à faire primer l'orientation sexuelle sur la réalité biologique, ce que Mme Arnautu conteste.»
Les trois autres députés d'extrême droite, Joëlle Bergeron, Aymeric Chauprade et Bruno Gollnisch qui ont quitté le groupe ENL (celui du FN), ont aussi voté contre l'amendement. »