La peur de la liberté d'expression conduit au fascisme
Résumé
Citations
« Toujours obnubilé, plusieurs décennies plus tard et à des milliers de kilomètres, par l'Allemagne nazie, le philosophe (Marcuse) se permet de formuler l'argument suivant : dans la mesure où la société dans laquelle il vit serait dans les faits antidémocratique, alors les révolutionnaires devront user de moyens antidémocratiques pour sauver la démocratie. Si l'on avait mis fin à la tolérance démocratique avant que les nazis aient pu réciter leurs discours, il n'y aurait pas eu Auschwitz. En toute logique, la simple censure des mouvements de droite n'est pas suffisante, car la distance temporelle entre les discours haineux et les actes haineux est désormais trop courte dans une société de communication. En conséquence, l'époque "post-fasciste" (qui comporte ds dangers immédiats et clairs) dans laquelle il vit requiert carrément la "pré-censure" de certains écrits, les empêchant même d'être publiés. On comprend pourquoi MacIntyre voit dans le concept de "tolérance répressive" la plus dangereuse des doctrines de Marcuse, qui nous inviterait à réitérer une partie de l'expérience stalinienne. »